Alors que les agences de voyages tablaient sur une saison de Omra fructueuse en ce prochain mois de ramadan, certaines étaient surprises de voir tout leur espoir envolé. Les conditions semblaient réunies pour garantir une saison réussie pour ce secteur, toujours en rémission des séquelles de la pandémie, mais l’insuffisance des vols mobilisés à destination de l’Arabie saoudite les a placées en mauvaise posture vis-à-vis de leurs clients.
Les packages Omra disponibles, l’un des segments touristiques les plus prisés par les Marocains, ne seront donc pas suffisants pour satisfaire la demande de ceux qui veulent accomplir les rites du petit pèlerinage, comme le souligne Mohamed Semlali, président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc, dans une déclaration à Le360.
Lire aussi : Omra et Hajj 2023: Royal Air Maroc déploie un programme spécial, plus de 61.000 sièges assurés
Le président de la FNAVM rappelle que pour l’opération Omra du ramadan, qui s’étend du 18 mars au 4 mai, RAM a annoncé, le 16 mars dernier, avoir programmé 28.000 sièges sur des vols opérés par ses avions ainsi que par un appareil gros porteur affrété d’une capacité de 436 sièges. Il cite, à titre d’exemple, 3 vols supplémentaires à partir de Fès prévus les 21, 23 et 24 mars.
Seule RAM a programmé des vols supplémentaires
«Toutefois, et à l’exception de vols supplémentaires annoncés par Royal Air Maroc, il n’existe que des vols réguliers de la part des autres compagnies. Par conséquent: les places sont limitées et presque introuvables, une grande partie des sièges étant déjà réservée», déplore Mohamed Semlali.
«Pour cette année, Saudi Airlines n’a pas prévu de programme spécial, alors qu’elle programmait habituellement une vingtaine, voire jusqu’une trentaine de vols supplémentaires. Ceux-ci étaient opérés par de gros porteurs d’une capacité d’environ 500 passagers, ce qui permettait de transporter jusqu’à 15.000 passagers, et ce, en dehors des vols réguliers prévus par la compagnie saoudienne d’une fréquence de 2 à 3 par jour», ajoute-t-il.
Résultat: les professionnels se retrouvent dans une équation complexe, à savoir une forte demande à laquelle ils ne peuvent pas répondre, en raison d’une offre aérienne limitée et de plus en plus chère. «Les lieux saints ont beaucoup manqué aux Marocains, qui ressentent une forte envie d’effectuer le petit pèlerinage. Les voyagistes comptaient beaucoup sur les vols supplémentaires pour remplir la demande de leurs clients», regrette Mohamed Semlali.