Les semenciers européens font la promotion de leurs produits au Maroc. Dans son édition du jour, L’Economiste assure qu’avec le lancement du programme «Maghreb Oléagineux», l’UE et Terres Univia, l’interprofession française des huiles et protéines végétales diversifie ses débouchés dans le pays. Le journal affirme que «les deux parties cofinancent un programme de promotion, qui va durer trois années». Aujourd’hui, 7 nouvelles variétés hybrides de colza et 5 de tournesol «adaptées aux conditions marocaines seront introduites». L’idée est de tabler sur l’amélioration des performances à travers la diffusion de connaissances et la sensibilisation du monde agricole.
Il faut dire, comme le rappelle L’Economiste, qu’àprès la libéralisation du secteur dans les années 1990, la production d’oléagineux a progressivement laissé place au tournesol. «Après avoir atteint 59.344 tonnes en 2009-2010, la production de tournesol oscille ces dernières années autour de 30.000 tonnes/an», relève le quotidien. Conséquence, la production d’oléagineux est très insuffisante pour répondre à une demande croissante en huiles alimentaires. Ne parlons pas de la production de colza et de soja.
Cela a induit une progression constante des importations qui ont dépassé les 700.000 tonnes d’huiles brutes en 2017. Le quotidien constate dans ce cadre une hausse du taux de dépendance aux importations d’huiles alimentaires à 98,5% en 2009-2010. Pour inverser la tendance et réduire cette dépendance, les surfaces réservées au tournesol et au colza seront portées à 127.000 hectares à l’horizon 2020 pour une production d’huile alimentaire de 93.000 tonnes. «L’objectif étant d’atteindre un taux d’autosuffisance en huiles alimentaires de 20%», note le journal. Le Maroc, confronté au stress hydrique, devrait opter pour des cultures qui valorisent la ressource hydrique.