La Banque de commerce et de développement de l’Afrique de l’Est et australe (Trade and Development Bank, TDB) et le groupe OCP, premier producteur de phosphate au monde et leader mondial sur le marché des engrais phosphatés, annoncent la réalisation de 400 millions de dollars en transactions commerciales menées via la technologie blockchain. «270 millions de dollars ont déjà été exécutés, et le reste est prévu durant les prochains mois», précise l’Office dans un communiqué.
Le groupe OCP devient ainsi la première entreprise du continent à exécuter une transaction commerciale intra-africaine utilisant la technologie blockchain.
Cette transaction, explique l’Office, a permis de financer l’expédition d’engrais phosphatés du Maroc vers l’Ethiopie. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de digitalisation du groupe qui vise, notamment, à contribuer à la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique et à stimuler le commerce intra-africain, en particulier dans le secteur des engrais.
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La technologie blockchain développée «dltledgers», une fintech basée à Singapour, permet un gain de temps inestimable pour les parties prenantes de la transaction, dans la mesure où l’opération d'import-export est complétée en moins de deux heures, au lieu de trois semaines pour une transaction traditionnelle via le secteur bancaire.
«Avec le ralentissement actuel de la logistique mondiale et des chaînes d'approvisionnement, les transactions de financement du commerce peuvent prendre jusqu'à six semaines, en raison de la fermeture des frontières et des aéroports qui continue d'engendrer des retards supplémentaires», souligne l’OCP.
Dans le cas de cette opération entièrement digitalisée, les parties peuvent télécharger, afficher, modifier et valider la documentation dans une blockchain privée, simultanément et en temps réel. Par ailleurs, la technologie blockchain présente de nombreux avantages, estime l’OCP: une empreinte carbone plus faible, des opérations plus sécurisées grâce aux technologies de cryptage et de vérification, plus de transparence et de traçabilité, et la réduction de risques grâce à l’élimination d’éventuelles erreurs et ambiguïtés dans l'échange et la modification des documents.