32,56 milliards de dirhams de baisse du déficit commercial du royaume au terme des neuf premiers mois de l’année. La baisse du déficit est significative même si le niveau de ce dernier rest encore très élevé. En effet, selon les données de l’Office des Changes à fin septembre, le solde commercial s’est établi à -113,3 milliards de dirhams, améliorant le taux de couverture des importations par les exportations de 8 points à 58,6%.
Cette baisse s’explique par l’évolution combinée de la contraction des importations de -7,8% à 273,37 milliards de dirhams et l’évolution positive des exportations de 6,2% à 160,07 milliards de dirhams. Au niveau des importations, la valeur cumulée au titre des neuf premiers mois de l’année s’est établie à 273,37 milliards de dirhams, en baisse de -7,8%. Cette baisse est surtout le fait de la chute des cours du baril de pétrole dont le cours moyen est passé de 99 dollars à moins de 50 dollars depuis le début de cette année avec, à la clé, un impact positif sur la facture des importations qui se contracte de 23,27 milliards de dirhams. Preuve de l’impact de la baisse des produits pétroliers, la facture des importations a reculé de 32,2% (ou -24,18 milliards de dirhams) à 50,82 milliards de dirhams.
De même, celle des importations de produits alimentaires s’est également contractée de -15,5% à 27,53 milliards de dirhams. Par contre, les importations des biens d’équipement a évolué de 7,9% à 63,76 milliards de dirhams. Ce qui est de bon augure et peut être assimilé à un regain de confiance des opérateurs en l’investissement.
Du côté des exportations, leur valeur progresse de 6,2% à 160,07 milliards de dirhams. L’impact de l’amélioration des ventes des phosphates et dérivés est palpable avec une hausse de 18,9% à 34,41 milliards de dirhams. Dans le même sillage, les exportations du secteur automobile (câblage et construction) maintiennent leur rythme avec une hausse de 15,9% à 34,62 milliards de dirhams. Parallèlement, les exportations agricoles et agroalimentaires se sont appréciées de 10% à 31,38 milliards de dirhams.
Outre l’amélioration du déficit de la balance commerciale, les recettes des MRE se sont également améliorées de 4,5% à 47,48 milliards de dirhams, une situation pouvant s’expliquer par l’amélioration de la conjoncture économique au niveau du continent européen et, donc, des conditions des Marocains établis dans ces pays. De même, le royaume continue à susciter de l’intérêt auprès des investisseurs étrangers avec un flux des IDE en hausse de 16,4% à 20,87 milliards de dirhams.
Seul hic, le secteur du tourisme. Les recettes des voyages affiche une baisse de 4,6% à 35,26 milliards de dirhams. Outre la morosité au niveau des arrivées, on note un net recul des nuitées dans les grandes destinations du pays. En outre, le développement des structures d’hébergements informels est tel qu’un certain nombre d’opérations échappent aux statistiques de l’Office des changes.
Grâce aux améliorations de la plupart des indicateurs des échanges extérieurs, les avoirs extérieurs du Maroc se sont nettement améliorés, permettant au royaume d’assurer plus de 6% d’importations de biens et services.