Le taux de chômage des jeunes au niveau mondial, aux alentours de 13%, est à son plus bas depuis 15 ans, mais la situation dans certaines régions demeure préoccupante, selon les données fournies par l’OIT. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco, soulignant que les pays d’Afrique du Nord, dont le Maroc, sont confrontés à une hausse inquiétante du chômage, en particulier chez les jeunes et les femmes.
«En 2023, plus d’un jeune actif sur trois était sans emploi, soulignant la difficulté persistante pour cette tranche de la population à accéder au marché du travail. Bien que ce chiffre représente une légère amélioration par rapport aux années 2000, il demeure l’un des plus élevés au monde», indique l’organisation internationale.
De plus, les taux de jeunes NEET (ni en emploi, ni en éducation ou en formation) dans la région sont parmi les plus élevés à l’échelle mondiale. Le taux de chômage des jeunes en Afrique du Nord atteint 18,8%. Ce qui témoigne des défis auxquels il font face pour trouver un emploi stable. En plus du chômage, le sous-emploi reste un problème majeur, touchant de près la main-d’œuvre et reflète une incapacité à exploiter pleinement le potentiel économique de la région.
«Au Maroc, ce taux est toutefois passé de 14,6% en 2000 à 9,3% en 2021», notre le document. Le rapport souligne également les disparités importantes entre les sexes sur le marché du travail. D’ailleurs, deux jeunes NEET sur trois dans le monde sont des femmes. Au Maroc, le taux de participation des femmes reste l’un des plus faibles au monde, avec seulement 21% de femmes en âge de travailler intégrées dans l’économie formelle.
Cette exclusion systématique des femmes du marché du travail a des répercussions directes sur la croissance économique du pays, limitant ainsi les possibilités de développement durable. Les facteurs qui contribuent à cette situation sont multiples. La crise économique mondiale, déclenchée par la pandémie de Covid-19 et aggravée par les tensions géopolitiques. «Le Maroc, par exemple, a subi une contraction économique de 6,3% en 2020, ce qui a conduit à des fermetures massives d’entreprises et à des pertes d’emplois considérables. De plus, les réformes économiques, bien que nécessaires, ont parfois eu des effets néfastes, notamment en augmentant la précarité des emplois existants», relève le quotidien.