Mondial: ces chantiers qui attendent la Fondation Maroc 2030

À cinq ans du coup d’envoi, le Maroc affine ses préparatifs pour coorganiser la Coupe du monde de football 2030 avec l’Espagne et le Portugal.

Revue de presseÀ cinq ans du coup d’envoi, le Maroc affine ses préparatifs pour coorganiser la Coupe du monde de football 2030 avec l’Espagne et le Portugal. Un défi national qui mobilise toutes les infrastructures clés du Royaume, et redessine la carte des investissements publics. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 22/07/2025 à 18h40

Le 10 juillet dernier, le Conseil du gouvernement a donné le ton en adoptant la loi 35-25 instituant la Fondation Maroc 2030.

Sa mission, indique le magazine Jeune Afrique: coordonner et superviser l’ensemble des chantiers afin de garantir le respect des engagements inscrits dans le cahier des charges de la FIFA et assurer le bon déroulement des grands événements footballistiques, à commencer par la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue dès décembre prochain.

Le tourisme figure en tête des priorités. À l’horizon 2030, le Royaume table sur 26 millions de visiteurs par an.

Pour absorber cet afflux, le gouvernement finalise un texte qui viendra compléter la loi 80-14 en intégrant les logements locatifs (Riads, maisons d’hôtes, appartements en courte durée ou Airbnb) au parc hôtelier national.

Le but est d’encadrer ce secteur informel et d’accroître de 10% par an le volume des nuitées dès 2027, écrit-on.

Côté ciel, le ministère des Transports et de la Logistique engage 42 milliards de dirhams (près de 4 milliards d’euros) pour moderniser les infrastructures aériennes. Le programme Aéroports 2030, doté à lui seul de 28 milliards de dirhams, vise à doubler la capacité aéroportuaire pour atteindre 80 millions de passagers.

Parmi les chantiers phares, un nouveau terminal à l’aéroport de Casablanca (+20 millions de passagers attendus d’ici à 2029) et l’extension des aéroports de Rabat, Fès et Tétouan, écrit encore Jeune Afrique.

Pour accompagner cette montée en puissance, Royal Air Maroc (RAM) doit elle aussi changer de dimension. La compagnie nationale a signé un contrat-programme avec l’État pour doubler sa flotte, passant de 50 à 100 appareils d’ici à 2030.

Le réseau ferré bénéficie lui aussi d’une enveloppe record de 53 milliards de dirhams. L’Office national des chemins de fer (ONCF) prévoit notamment une nouvelle ligne à grande vitesse entre Casablanca et Marrakech et l’achat de 168 trains auprès de fournisseurs en France, en Espagne et en Corée du Sud.

À cela, s’ajoutent 11 milliards de dirhams pour développer les transports publics urbains, notamment à Casablanca, Marrakech et Rabat.

Sur le réseau routier, écrit-on encore, le ministère de l’Équipement et de l’Eau accélère la cadence. Des projets comme le triplement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, le contournement de Casablanca ou encore de nouvelles sections reliant Tit Mellil à Berrechid (30 km) et Rabat à Casablanca (59 km) devraient être livrés d’ici à 2029.

Les infrastructures sportives constituent le cœur de ce plan d’envergure. À Casablanca, le futur stade Hassan-II, chiffré à 3,4 milliards de dirhams, ambitionne de devenir le plus grand du monde avec 115.000 places. À Tanger, le stade Ibn-Batouta est en pleine transformation: sa capacité passera de 45.000 à 62.000 places pour un budget de 340 millions d’euros.

Marrakech, Agadir et Fès ne sont pas en reste: leurs enceintes sportives seront rénovées en deux temps pour accueillir d’abord la CAN 2025, puis le Mondial.

La connectivité entre également dans la stratégie. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a lancé l’attribution des licences 5G, avec l’objectif de couvrir 70% de la population d’ici à 2030.

Pour tenir ce pari, Maroc Telecom et Inwi ont scellé un accord inédit en mars dernier, pour accélérer le déploiement de la fibre et de la 5G, pour un premier investissement de 4,4 milliards de dirhams, rappelle Jeune Afrique.

Par La Rédaction
Le 22/07/2025 à 18h40