Parmi les priorités de la relance économique tracées par le Souverain dans le dernier discours marquant la rentrée parlementaire, figure, en premier lieu, le secteur agricole, relève L'Economiste dans son édition du jour. Le quotidien rappelle un objectif à moyen terme, en matière d'investissement, de l'ordre de 38 milliards de dirhams. De quoi permettre "un gain annuel de 2 points de croissance du PIB".
Le journal soutient qu'il faudra "placer l’élément humain au centre de la nouvelle stratégie agricole, Al Jayl Al Akhdar 2020-2030", qui avait été présentée au Souverain fin 2018. Le journal se remémore les instructions royales appelant "à une consolidation des acquis réalisés dans le domaine agricole et à la création de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, notamment en faveur des jeunes en milieu rural". L'objectif est donc de "favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole et d'en consolider l’ossature pour qu’en définitive, elle puisse exercer sa double vocation de facteur d’équilibre et de levier de développement socio-économique, à l’image de la classe moyenne urbaine et du rôle clé qui lui est dévolu".
Cela devrait se traduire par l'éclosion d'une classe moyenne de 350.000 à 400.000 ménages et la création de 350.000 emplois. "Le tout via la mobilisation de 1 million d’hectares de terres collectives", soutient le journal qui assure que ce chantier nécessite une réforme du statut juridique des terres collectives avant l’identification des bénéficiaires, des régions concernées, ainsi que des projets éligibles à l’investissement. Ceci dit, il constate un blocage sur le plan réglementaire mais note des avancées sur la production agricole qui a bénéficié d'importants investissements de 104 milliards de dirhams entre 2008 et 2018 (60% injectés par le privé). Ce qui explique "la croissance soutenue qu’a enregistrée le secteur: 5,25% par an en moyenne".
L’autre avancée concerne la création d'emplois avec une contribution à hauteur de 40% au niveau national, soit 250.000 postes de travail supplémentaires.Seul bémol, le revenu annuel moyen des paysans qui reste à un niveau assez bas par rapport au coût de la vie: 9.500 dirhams.