L’agence solaire Masen, dans ses nouveaux habits de pilote de la stratégie du royaume en matière d’énergies renouvelables, s’apprête à s’offrir les services d’un bureau d’étude pour la planification détaillée et le suivi des travaux d’adduction en eau brute du futur complexe solaire de Midelt. C’est ce que nous annonce L’Economiste, dans son édition du 12 avril. Dans les documents de l’agence, le point de prélèvement de l’eau brute est déjà déterminé: il se situe au niveau de la retenue du barrage le plus proche du complexe solaire, soit celle du barrage Hassan II. Les besoins de Masen sont estimés entre 1 et 2 millions de m3.
Mais cette partie du programme soulève un débat dans les milieux écologistes, quant à son impact environnemental éventuel ou réel. Le recours à la technologie thermo solaire (CSP) sur les ressources hydriques ne convainc pas les milieux écologistes, selon le quotidien. Si le principal avantage réside dans les possibilités de stockage d’énergie, les infrastructures CSP nécessitent deux types de refroidissement -humide ou sec- en mode d’exploitation. Sur le site de Noor I, d’une capacité installée de 160 MW, Masen a opté pour le refroidissement humide. L’été dernier, l’agence mettait d’ailleurs en service un réseau d’adduction d’eau brute permettant de servir les besoins hydriques du complexe Noor Ouarzazate. Les volumes prélevés ne sont pas loin de ceux annoncés sur Midelt.Toutefois, seule la première centrale Noor Ouarzazate devrait avoir recours au refroidissement humide. Les sites de Noor II et III opteront, quant à eux, pour le refroidissement à sec. Une consolation pour les écologistes.