MAScIR lance la production à grande échelle du test PCR Covid-19 100% marocain

Moldiag peut désormais produire et commercialiser son kit, avec une capacité de production de 1 million de tests de diagnostic par mois.

Moldiag peut désormais produire et commercialiser son kit, avec une capacité de production de 1 million de tests de diagnostic par mois. . DR

Conçu et fabriqué au Maroc par la startup Moldiag créée par la Fondation MAScIR, le kit de diagnostic PCR du Covid-19 a fait l'objet d'une première commande de 100.000 unités de la part du ministère de la Santé. Les détails.

Le 03/09/2020 à 12h52

Après avoir obtenu, courant mai 2020, les validations nationale et internationale de son kit diagnostic PCR du Covid-19, le défi majeur de Moldiag, start-up filiale de la Fondation MAScIR, centre de recherche et de développement, a été de lancer en urgence son unité de production industrielle, indique un communiqué de la Fondation.

«C’est dans cette logique que la start-up a accéléré son équipement en matériel et en instrumentations pour une production à grande échelle, comme elle a achevé le 30 juin 2020, à titre d’essai, la production en laboratoire de 10.000 tests de diagnostic du Covid-19, qui ont été livrés aux autorités publiques», précise la même source.

Avec le certificat d’enregistrement du produit, délivré par le ministère de la Santé le 21 juillet dernier, Moldiag peut désormais produire et commercialiser son kit, avec une capacité de production de 1 million de tests de diagnostic par mois.

«A ce jour», poursuit le communiqué, «Moldiag a bénéficié de la précieuse confiance du ministère de la Santé avec une première commande de 100.000 tests et s’engage à répondre dans les meilleures conditions à ses nouvelles sollicitations, comme à toutes celles émanant des autorités publiques».

Quant à la disponibilité sur le marché de ce kit, des discussions sont en cours avec de potentiels distributeurs locaux, affirme-t-on. Cette innovation nationale va ainsi permettre de mettre à disposition des laboratoires marocains un kit de diagnostic à prix compétitif, qui permettra d’augmenter la capacité de dépistage indispensable depuis la recrudescence des cas de coronavirus au Maroc.

La Fondation MAScIR rappelle que ce test, 100% marocain, a été soumis à une série de processus de validation dans des centres biologiques et virologiques de référence, au niveau national et international, et qui ont permis d’en attester l’efficacité et la fiabilité.

À l’issue de ces essais, ce test a obtenu la validation de laboratoires agréés nationaux et étrangers, notamment des Forces armées royales, de la Gendarmerie royale ainsi que de l’Institut Pasteur de Paris, le plaçant ainsi au même niveau que les tests utilisés à l’échelle internationale.

«Notre centre de biotechnologie médicale héberge des travaux de recherche depuis une dizaine d’années autour de deux axes, à savoir le développement de kits de diagnostic moléculaire de certaines maladies infectieuses et cancéreuses au Maroc et en Afrique et le développement d’une plateforme dédiée aux médicaments biosimilaires. C’est grâce à cette expérience acquise que nous avons pu concevoir rapidement, et produire aujourd’hui à grande échelle, ces kits de dépistage Covid-19, si nécessaires à notre pays en ces temps difficiles», a déclaré à cette occasion Nawal Chraïbi, directrice générale de la Fondation MAScIR, en ne cachant pas sa fierté de servir notre pays. 

Pour rappel, MAScIR est une fondation marocaine, créée en 2007, et qui a pour objet de promouvoir et de développer au Maroc des pôles de recherche et développement répondant aux besoins du pays en matière de technologies avancées, notamment dans le secteur de la biologie médicale.

En l’espace de douze ans, la Fondation MAScIR a déposé 180 brevets avec des extensions au niveau régional africain, produit 650 articles scientifiques dans des revues de renommée internationale, et mené plus d’une centaine de projets et réalisations auprès d’industriels nationaux et étrangers, montrant ainsi sa maturité et ses capacités en matière de recherche scientifique et de recherche appliquée.

Par Amine El Kadiri
Le 03/09/2020 à 12h52