Marchés publics: les opérateurs du BTP revendiquent la préférence nationale

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Rien en va plus entre les opérateurs marocains du BTP et le ministère de l'Intérieur. En cause, les conditions de passation des marchés publics, notamment les "exigences" des cahiers de prescriptions. Les détails.

Le 29/05/2017 à 08h03

Semaine mouvementée au ministère de l’Intérieur. Depuis quelques jours, le département des collectivités locales fait l’objet de «plaintes» de la part des entreprises marocaines opérant dans le bâtiment et les travaux publics.

Une missive de protestation a été envoyée à Abdelouafi Lafitit, ministre de l’Intérieur qui porte «sur l’opacité des appels d’offres lancés par les collectivités locales».

La Fédération des BTP précise qu’elle est «fréquemment saisie par des entreprises de notre secteur au sujet de dérives dans les marchés d’appels d’offres lancés par les communes, les régions et les collectivités territoriales».

Les opérateurs crient à la discrimination dans la procédure de passation de ces marchés. Ils expliquent cette situation «essentiellement par les exigences des règlements de consultation, qui sont de nature à restreindre la concurrence et à empêcher la participation de nombreuses entreprises aux appels d’offres», alors qu’elles ont la capacité de réaliser de telles opérations.

Et évidemment, pour le tissu économique marocain, ces restrictions favorisent les entreprises étrangères. Puisque les dispositions du cahier des prescriptions comptent des «clauses non conformes aux dispositions réglementaires», alors qu’un nouveau texte est en application depuis le mois d’octobre 2016.

Les opérateurs nationaux réclament, entre autres, l’application d’un taux de cautionnement provisoire compris entre 1 et 1,5%. De même qu’ils revendiquent «la clause de préférence nationale» fixée par les cahiers de prescriptions spécifiques en posant que 15% des marchés seront réservés aux entreprises marocaines.

Par Imane Azmi
Le 29/05/2017 à 08h03