Managem: Imad Toumi dit tout sur le blocage de la livraison d’une cargaison d’or au Soudan

Imad Toumi, PDG de Managem.

Imad Toumi, PDG de Managem. . Le360

Revue de presseKiosque360: Suite au couac lié à l’interception d’une cargaison d’or du groupe Managem au Soudan, Imad Toumi, PDG du groupe, apporte des précisions sur ce malentendu dans un entretien accordé à L’Economiste. Occasion de revenir sur la présence du groupe en Afrique et sa stratégie de diversification.

Le 17/05/2019 à 23h06

«Un simple malentendu. Nos clients et partenaires nous connaissent et savent que nous travaillons toujours dans le respect le plus strict de la réglementation. Nous avons clarifié la situation auprès des autorités soudanaises compétentes», a tenu à préciser Imad Toumi, président-directeur général de Managem, Dans un entretien exclusif accordé au quotidien économique L’Economiste dans sa livraison du vendredi 17 mai 2019.

Il s’exprimait ainsi à propos de l’interception par les Forces de soutien rapide soudanaises d’un hélicoptère s’apprêtant à transporter une cargaison d’or, propriété de Manub, filiale du groupe Managem au Soudan.

Ce couac, intervenant dans un contexte particulier au Soudan après la chute du président Omar El Béchir, a fait couler beaucoup d’encre suite à de fausses informations diffusées par certains médias soudanais.

Toutefois, la vérité a fini par triompher. Les autorités soudanaises et les médias du pays ont clairement souligné que toutes les procédures de transport des 217 kg d’or ont été respectées par le groupe marocain.

Du coup, cette cargaison d'or devrait être exportée très prochainement vers le client de Managem.

«Nous sommes respectés et reconnus pour notre expertise métier, notre sérieux et notre engagement à contribuer à un développement bénéfique des territoires et des populations auprès desquels nous opérons», a souligné Imad Toumi au quotidien économique.

Revenant sur le contexte actuel soudanais, le PDG de Managem a rappelé que le groupe minier marocain est un opérateur qui investit dans la durée et de façon responsable. «Managem entretient des partenariats stratégiques en se réjouit des relations durables liant le groupe avec les institutions soudanaises et ses instances sectorielles», a expliqué le PDG du groupe minier marocain.

En clair, la présence du groupe ne dépend pas des tensions politiques que connaît actuellement le Soudan. Managem est présent dans ce pays depuis 10 ans et y a investi 120 millions de dollars. Le groupe y a construit une usine «state of-the-art», l’une des premières unités industrielles du pays et créé 900 emplois.

Cet entretien a été aussi l’occasion de revenir sur la présence du groupe Managem en Afrique. Avec une expérience de près de 90 ans sur toute la chaîne de valeur minière - extraction, valorisation, commercialisation des métaux (métaux de base, métaux précieux, cobalt et autres minerais) -, le groupe exporte son savoir-faire et participe au développement économique et social de nombreux pays africains: Guinée, Gabon, RD Congo, etc.

Ainsi, outre la nouvelle usine lancée au Soudan, le groupe construit actuellement de nouvelles unités. D’abord, il y a l’important projet aurifère de Pumpi en RDC, pour un investissement colossal de 580 millions de dollars, et dont le début de la production est prévu pour début 2021. Ensuite, il y a le projet Tri-K en Guinée, dont les études de faisabilité ont été bouclées.

Enfin, le PDG de Managem est revenu sur la stratégie de diversification métier et l’innovation produit du groupe. «Nous travaillons notamment sur la possibilité d’aller plus loin sur la chaîne de valeur minière afin de développer des activités à plus forte valeur ajoutée, moins exposées aux fluctuations des cours des métaux, comme le recyclage ou la production de précurseurs», a fait savoir Imad Toumi. De même, le groupe envisage aussi de produire des cathodes de cobalt en transformant les dérivées d’hydroxyde de cobalt au niveau de Guemassa.

Par Karim Zeidane
Le 17/05/2019 à 23h06