La Fédération nationale des Agences de Voyages du Maroc (FNAVM) et ses membres sont en ébullition. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que six présidents d’associations régionales en veulent à Mohamed Amal Karioun, président de la FNAVM. Le journal indique ainsi que «plusieurs présidents d’associations régionales, membres de la FNAVM, ont souligné le caractère tendu des relations avec le président en exercice (dont le mandat prendra fin le 18 décembre 2018)». Pour eux, «un climat délétère règne au sein de la FNAVM et l’empêche de facto de jouer son rôle tel que défini par les statuts». D’où l’urgence, pour eux, de la tenue d’une AG extraordinaire pour l’élection d’un nouveau président.
Pour Amal Karioun, il n’en est pas question car «les associations régionales ne se sont même pas acquittées de leurs cotisations». De plus, «il s’agit de 5 à 6 personnes mécontentes qui veulent prendre la parole au nom de l’ensemble des membres de la fédération», affirme-t-il sur les colonnes de L’Economiste.
Le quotidien passe en revue les nombreux faits qui lui sont reprochés, notamment «l’envoi du nouveau projet de statuts directement aux 1.200 agences membres (au lieu de passer via les associations régionales), la rencontre avec les représentants des Habbous, du Tourisme et de la DGI de manière unilatérale et la non-présentation du budget de fonctionnement pour l’année en cours».
Les choses vont même plus loin puisque la FNAVM serait aujourd’hui en «cessation de paiement alors qu’elle disposait, à l’arrivée de Karioun (en 2015), d’un solde de plus de 1,3 million de DH». L’actuel président réfute totalement ces accusations et assure que, comme le rapporte le journal, «toutes les factures sont payées et qu’il y a encore de l’argent dans la caisse», même si «seules 2 associations étaient à jour pour leurs cotisations en 2016».
Le conflit semble être plus profond puisque «les associations régionales préfèrent visiblement garder un rôle d’interface entre la FNAVM et les 1.200 agences de voyages membres», sauf que «les nouveaux statuts concernent l’ensemble des agences et non des dizaines de représentants».







