Les années de vaches maigres semblent bien derrière Maghreb Steel. La société qui était au bord de la faillite il y a moins de deux ans, arrive enfin à sortir la tête de l’eau. Le management de la boîte table sur un Ebitda de près de 200 millions de dirhams pour l’exercice de 2016. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste, dans son édition de ce lundi 9 janvier.
D’après le journal, l’entreprise devrait également enregistrer un premier résultat net positif dès 2017 au lieu de 2022 comme c’est inscrit sur le business plan. Cité par L’Économiste, Amine Louali, directeur général de Maghreb Steel, n’est pas peu fier: «On a démontré en 2016 notre fiabilité, notre compétitivité, avec zéro problème de livraison ou d’interruption de production».
Côté perspective, le management de la société affirme que l’année en cours démarre sous de bons auspices. Pour preuve, Maghreb Steel vient de décrocher les validations qualité et pricing de Siemens pour intégrer son acier parmi les inputs du programme éolien de 850 MW remporté récemment par le consortium mené par l’énergéticien de SNI, Nareva Holding.
Concrètement, ce contrat représente quelque 50.000 à 60.000 tonnes d’acier de volumes prévisionnels pour la construction des mâts d’éolienne. Il faut dire que ce n’est pas la première affaire conclue par Maghreb Steel dans le domaine, très à la mode, des énergies vertes. La société a déjà signé des contrats relatifs à la réalisation des centrales Noor 1, 2 et 3 du complexe d’Ouarzazate.
L’industriel affiche également des ambitions quant au développement de son offre dédiée à l’automobile. Le directeur général affirme que la société devrait fournir le futur parc industriel du groupe PSA à Kénitra : «Nous serons prêts en 2018. Pour Renault, en particulier, l’enjeu est d’aller progressivement dans des activités de développement spécifique. C’est le cas pour la tôle galvanisée, par exemple». Un produit dont la livraison est prévue pour 2018.