Nadia Fettah Alaoui, ministre des Finances, a exposé devant les commissions des finances des deux chambres du Parlement le cadre général de la préparation du PLF (Projet de Loi de Finances) pour 2025.
Trois grandes priorités émergent, indique L’Économiste de ce lundi 29 juillet: la première réside dans la consolidation des fondements de l’Etat social. La seconde priorité concerne la poursuite des grands chantiers d’infrastructure de base, des stratégies sectorielles et la promotion des investissements du secteur privé. La troisième priorité porte, quant à elle, sur la préservation des équilibres macro-économiques.
«La ministre a exposé les hypothèses du cadre macro-économique de 2025. La production des céréales pour 2025 est estimée à 70 millions de quintaux, une année normale. Le prix du baril de pétrole en 2025 s’élève à 80 dollars, du gaz butane à 450 dollars la tonne, le taux de change à 9,8 et l’inflation à 2%», écrit L’Économiste.
Avec ces hypothèses, l’économie nationale devrait réaliser une croissance autour de 4,6%, contre 3,3% attendue en 2024.
«La valeur ajoutée non agricole est dans une bonne dynamique. En 2023, on était à 3,5%, en 2024, on sera à 3,7% et en 2025, on maintiendra également le niveau à 3,7%. Pour la valeur ajoutée agricole, on est à moins de 1,4%. Comme l’effet de base est négatif, si on réalise une année moyenne, logiquement la valeur ajoutée agricole va augmenter pour arriver à 11% et par conséquent un taux de croissance à 4,6%», explique le quotidien.
Toutefois, ces prévisions peuvent être revues, dans le cas où les perspectives de la croissance mondiale se détériorent, ou dans celui d’une nouvelle année de sécheresse avec une récolte céréalière inférieure à la moyenne.
Nadia Fettah Alaoui a insisté sur toute l’importance de continuer à réduire progressivement le déficit budgétaire, alors qu’une politique budgétaire efficace et le contrôle du niveau de l’endettement constituent la pierre angulaire d’une viabilité financière.
C’est pour cet ensemble de raisons qu’il sera nécessaire de poursuivre la réduction du déficit budgétaire afin d’assurer un équilibre entre la pérennité de la mise en œuvre des projets de réforme et le renforcement des marges budgétaires, dans l’objectif de maintenir l’immunité de l’économie nationale face à d’éventuels chocs.