Location de voitures: un business rentable?

A priori, le marché de la location de voitures semble saturé, avec pas moins de 10.000 agences créées dans l’ensemble du territoire, et 138.000 véhicules mises en location. Il n’en est rien, selon l’hebdomadaire La Vie Éco. «Il y a encore de la place pour d’autres», indique le tabloïd spécialisé, qui présente le marché comme étant «prometteur».

Le maintien de ce marché dépend de plusieurs facteurs, «tant que le Maroc reste une destination touristique, tant que les MRE continuent à rentrer au pays pour passer leurs vacances et tant que les entreprises recourent toujours aux services des agences de location, celles-ci continueront d’exister», explique l’hebdomadaire.

Selon un propriétaire d’agence de location de voitures sollicité par La Vie Éco, il s’agit d’une activité qui «tourne bien», la demande ne se faisant pas attendre. «On a tendance à croire qu’il s’agit d’une activité saisonnière, qui fonctionne plus pendant la période estivale que les autres saisons, mais pas du tout», explique-t-il.

L’activité est-elle pour autant rentable? D’après l’hebdomadaire, il faut compter un budget de quelque 900.000 dirhams, équivalent à l’acquisition de cinq voitures d’une valeur de 170.000 dirhams chacune pour entamer l’activité. Si le démarrage en grande pompe est exclu, la même source précise que le démarchage et la prospection sont nécessaires.

Si les charges sont connues, les professionnels déplorent le manque de financements bancaires. «Les banques considèrent notre activité à risque élevé et sont méfiantes à accorder des crédits. Nous recourons alors aux sociétés de financement, qui se montrent moins sceptiques», regrette un propriétaire d’agence de location de voitures.

Selon l’hebdomadaire, l’activité comporte de grands risques. Néanmoins, elle peut se targuer d’avoir une marge bénéficiaire nette qui pourrait atteindre jusqu’à 40%. Selon des calculs de La Vie Éco, basés sur un taux de location plein de quatre voitures (sur les cinq mentionnés plus haut), le bénéfice peut atteindre plus de 400.000 dirhams (sans le coût d’amortissement ou du crédit).