L'optimisme des principales sociétés immobilières de la Bourse de Casablanca cache des réalisations négatives au 4e trimestre, avance L'Économiste dans son édition du jour. Il assure que "la baisse d'activité a été brutale aussi bien pour Addoha que pour Alliances sous l'effet de la pandémie de Covid", une chute de plus de 65% du chiffre d’affaires d'Addoha à 1,2 milliards de dirhams et 38% pour Alliances à près 1,3 milliard de dirhams. Parmi les raisons évoquées pour justifier cette baisse, "les décalages de production suite à l'arrêt des chantiers et à la baisse des ventes de produits finis induits par la crise du Covid". D'ailleurs, "les préventes des deux promoteurs sont en retrait et se situent autour de 7.194 unités (-13% sur un an) pour Addoha et de 2.177 unités (-20% sur un an) pour ADI".
Le journal relativise en constatant "des progressions des préventes au cours du 4e trimestre (+11% pour ADI et +2% Addoha)". Selon lui, la hausse s'explique, dans le cas d'Addoha, par la contribution des préventes réalisées en Afrique de l'Ouest qui ont connu une hausse de 77% et contribuent à hauteur de 29% aux préventes du groupe qui a sécurisé un chiffre d'affaires en Afrique de l'Ouest de près de 1,6 milliard de dirhams, totalement lancé à la production.
Le quotidien relève que la production a également baissé. "ADI a ainsi réduit sa production annuelle de 3% à 2.788 unités réalisée en 2020", écrit-il. L'Économiste soutient que la rentabilité de ces deux groupes serait en retrait. "Addoha anticipe déjà un fort impact de la baisse du chiffre d'affaires consolidé, combinée aux provisions pour risques et charges constatées dans une vision anticipative et prudente, sur le résultat net consolidé de l'exercice 2020". Alors qu'"ADI écarte toute perte pour 2020". Il n'empêche que "les promoteurs maintiennent leurs investissements fonciers. ADI a acquis pour 440 millions de dirhams de foncier, alors qu'Addoha, qui mise vraisemblablement sur l'Afrique, a concrétisé l'acquisition de 2 nouveaux terrains à Abidjan".
Le quotidien indique que l'endettement des deux groupes reste maîtrisé. Si Addoha a pu réduire sa dette de 400 millions de dirhams, ADI l'a augmentée de 294 millions de dirhams.