On connaît les premiers détails du projet de loi de finances 2018, adopté en conseil de gouvernement ce mardi 17 octobre. Selon les données présentées par le ministre de l’Economie et des finances lors de cette réunion, le budget de l’année prochaine a été conçu sur la base d’une hypothèse de croissance de 3,2%, un déficit budgétaire de 3%, une moyenne de 380 dollars par tonne de gaz et une campagne céréalière moyenne de 70 millions de quintaux.
Le PLF 2018 prévoit, en outre, des recettes courantes de l’ordre de 236,8 milliards de dirhams, soit en hausse de 10,25 milliards comparativement à la loi de finances de 2017.
Pour ce qui est des dépenses courantes, elles devraient s’établir à 215,83 milliards de dirhams, dont 108,85 milliards dédiés aux charges de la masse salariale et 13,72 milliards de dirhams de charges de compensation. Les dépenses d’investissement ont été fixées à 195 milliards de dirhams, soit une hausse de 5 milliards de dirhams comparativement à 2017. Le budget général devrait contribuer à hauteur de 68,28 milliards de dirhams à ces dépenses.
Pour ce qui est de l’emploi, le projet de loi de finances 2018 table sur la création de 19.000 postes d’emploi à temps plein, et 20.000 sous forme de contrats à durée déterminée. Sur ce dernier volet, il est prévu que le nombre de contractuels dans le secteur public devrait atteindre 55.000 personnes sur la période 2018-2019.
Au niveau des budgets sectoriels, les premières données disponibles font état d’un budget de 59,2 milliards de dirhams réservés au secteur de l’éducation, soit une hausse de 5 milliards de dirhams. La santé aura pour sa part une enveloppe de 14,79 milliards de dirhams avec, en plus, la création de quelque 4000 nouveaux postes dans ce secteur.
Le PLF 2018 prévoit également un budget de 3,54 milliards de dirhams pour le programme de lutte contre les disparités.
Dans son exposé devant le gouvernement, le ministre de l’Economie et des finances a souligné que quasiment la moitié du budget sera dédiée aux secteurs sociaux.
Au-delà de ces chiffres, le ministre de tutelle a confirmé l’instauration pour la première fois d’un IS (Impôt sur les sociétés) progressif et ce dans le cadre des mesures visant à encourager l’investissement et la création de l’emploi dans le secteur privé.
D’autres mesures concernent l’établissement d’une équité fiscale pour les produits des banques participatives ou encore le renforcement du dispositif de soutien à l’embauche des jeunes en augmentant le nombre de salariés éligibles de 5 à 10 personnes. Ce dispositif prévoit, pour rappel, que l’Etat supporte les charges sociales liées à ces emplois.
Dans le cadre de l’accélération de la régionalisation avancée, l’Exécutif a prévu de rehausser la part reversée aux régions sur les recettes d’IS et d’IR, la faisant passer de 3% à 4%.