Les handicaps des investissements marocains en Afrique

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Revue de presseKiosque360. Manque d’information, offre de produits inadaptés, besoins de financement pour la prospection et le marketing… Les freins au développement des investissements marocains en Afrique ont été énumérés dans une étude commandée par la CGEM. Les détails.

Le 26/11/2017 à 23h00

Quels financements pour les entreprises marocaines qui souhaitent investir en Afrique et quels moyens pour les accompagner dans cette dynamique? Des questions auxquelles la CGEM a tenté de répondre en s’appuyant sur une étude réalisée auprès de 200 entreprises, peut-on lire dans l’édition du 27 novembre de L’Economiste.

L’enquête révèle ainsi que 92% des entreprises sondées ont manifesté l’intention d’exporter ou d’aller vers le continent dans les 12 prochains mois, ce qui devrait engendrer des besoins de financement et d’accompagnement importants. D'ailleurs, 60% des entreprises interrogées ont exprimé des difficultés à accéder au financement. Pour la majorité des entreprises, les besoins de financement visent en particulier la prospection, le marketing et le business développement (53%). Les financements des besoins de trésorerie et des implantations viennent ensuite: ils sont cités respectivement par 47 et 42% des participants.

Les entreprises recourent essentiellement à l’autofinancement (50%). En revanche, seules 39% d'entre elles se tournent vers les emprunts bancaires, tandis que 26% optent pour le capital investissement. Les fonds de capital risque s’orientent vers l’Afrique avec des tickets variables allant de 200.000 à 500.000 dirhams et des délais de maturité des investissements de 5 à 8 ans. Mais ils n’ont pas beaucoup de projets à disposition.

Un des principaux constats de cette enquête est l’inadéquation de l’offre par rapport à la demande, en particulier pour la TPE. De même, les institutions financières n’ont pas une connaissance suffisante des besoins des entreprises. Même les mécanismes mis en place par l’Etat restent insuffisants comparativement à la concurrence. C’est en tout cas ce qui ressort du benchmark réalisé sur un échantillon de sept pays dont la Tunisie, la Turquie et l’Afrique du Sud.

Par Fayçal Ismaili
Le 26/11/2017 à 23h00