Contre toute attente, l’horaire continu dans l’administration publique, instauré par décret en juillet 2005, fait des heureux. Alors que beaucoup pensaient que cette mesure s'était soldée par un échec, une étude, menée par le cabinet SIS-Consultants et commandée par le ministère de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, vient prouver le contraire, rapporte L’Economiste dans son édition du 29 juin.
Ce travail a porté sur les trois populations cibles que sont les usagers, les fonctionnaires et les entreprises, qui s’accordent sur la pertinence du choix du passage de l’horaire discontinu à l’horaire continu. Les divergences qui persistent portent sur les mesures d’accompagnement, selon le rapport de synthèse qui fait plusieurs recommandations «pour consolider les bénéfices de ce système et maîtriser certaines contraintes». A court terme, le document préconise des actions concrètes comme l’installation de cuisines avec l’équipement nécessaire dans les ministères et l’administration…
La recommandation la plus pertinente? Muscler le contrôle de la présence des fonctionnaires. Car, bien que le système de l’horaire continu ait été instauré il y a plus d’une dizaine d’années, la plupart des employés de la fonction publique continuent de rentrer chez eux pour déjeuner. Ce n’est pas pour rien que, concernant le respect de la permanence entre midi et 14 heures, 52% des entreprises dénoncent l’absence des fonctionnaires. Pourtant, la plupart des ministères ont introduit le système de pointage et externalisé la sécurité.
Par ailleurs, l’étude, qui a abordé l’impact de ce système sur la qualité du service administratif, montre que 45,9% des usagers ont constaté une amélioration, notamment au niveau des files d’attente, moins longues qu’avant l’horaire continu. Pour ce qui est du traitement des dossiers, 42% le jugent plus rapide. Ainsi, 56% des entreprises sondées sont favorables au maintien de l’horaire continu.