Plus d'un an s'est écoulé depuis le lancement de trois écosystèmes industriels dédiés au cuir. Les professionnels se sont engagés dans des objectifs ambitieux, pour la remise en selle d'un secteur qui faisait la fierté du pays mais qui a souffert d'une inquiétante baisse de régime. Les trois écosystèmes de la filière (chaussure, maroquinerie et vêtements, tannerie et mégisserie) portent sur la création de 350.000 emplois additionnels à l'horizon 2020, la réalisation d'un chiffre d'affaires de 7,5 milliards de dirhams dont 5,5 milliards à l'export et, surtout, une intégration du marché informel.
Pour établir le bilan de ces écosystèmes, le quotidien Les Inspirations Eco a contacté Hamid Ben Ghrido, président de la Fédération des industries du cuir au Maroc (Fedic). Celui-ci affirme que le secteur se porte plutôt bien, avec une hausse de 2,5% de son chiffre d'affaires entre 2016 et 2017. Un bon signe qui augure de performances encore plus encourageantes.
Néanmoins, les professionnels du secteur décèlent la persistance de problématiques qui ont toujours retardé la mise à niveau du secteur. Il y a, notamment, une absence de traçabilité, une difficulté d'accès aux nouveaux marchés autres que ceux traditionnels et la contrefaçon qui représente une concurrence déloyale pour un secteur qui entame sa mue.
Il n'empêche qu'il y aussi de nombreuses bonnes raisons de faire confiance au secteur. Parmi elles, la proximité géographique avec les marchés européens et américains, la modernisation des tanneries, l'adaptation à l'évolution de la demande mondiale et un environnement des affaires favorables. Il y a aussi un plan d'action pour rationnaliser l'usage de l'eau et de la matière première dans les tanneries.
Le plus important, c'est l'existence, désormais, de sociétés locomotives conscientes de leur rôle qui consiste à tirer le secteur avec des investissements.