Les dernières pluies ont renfloué les barrages dans la région de l’Oriental

En trois semaines, les réserves du barrage Mohammed V, dans la province de Nador, sont passées de 19 à 126 millions de mètres cubes de retenue. (M.Chellay/Le360)

Le 30/09/2024 à 08h43

VidéoAprès des épisodes successifs de sécheresse, qui ont drastiquement réduit les réserves en eau dans la région de l’Oriental, les récentes pluies ont apporté un répit. Les barrages, dont les niveaux avaient chuté à des seuils critiques, ont enregistré une hausse significative de leurs retenues. Reportage.

Les abondantes pluies récemment enregistrées ont permis un net renflouement des barrages dans l’Oriental. Selon Moustapha Bouazza, chef du département de la gestion durable des ressources en eau à l’Agence du bassin hydraulique de Moulouya, les ouvrages hydrauliques de la région ont vu leur taux de remplissage passer de 20% à 50%, soit un volume de 403 millions de mètres cubes (m3).

Le barrage de l’oued Za est désormais rempli à 95%, avec un volume d’eau dépassant les 215 millions de m3. Le complexe hydroélectrique de Figuig a lui aussi largement bénéficié des récentes précipitations, avec des barrages comme Rkiza et Machraâ Safsaf qui ont atteint 100% de leur capacité, a détaillé le responsable.

Abderrahman Adli, directeur du barrage Mohammed V à Nador, a lui aussi partagé son enthousiasme face aux nouvelles données. «Le réservoir de l’ouvrage hydraulique a considérablement augmenté, passant de 19 millions de m3 en début septembre à 126 millions actuellement, soit 76% de sa capacité totale. Ce barrage, le plus grand de la région, assure un approvisionnement crucial en eau potable et pour l’irrigation agricole», a-t-il précisé.

Malgré des signes encourageants, Moustapha Bouazza rappelle que la vigilance reste de mise. «Bien que la situation se soit nettement améliorée, la région n’est pas encore sortie de la zone de danger», a-t-il averti, appelant tout un chacun à poursuivre les efforts de rationalisation de l’utilisation de l’eau et à éviter tout gaspillage afin de préserver cette ressource précieuse pour l’avenir.

Par Mohammed Chellay
Le 30/09/2024 à 08h43