Les banques marocaines gagnent en solidité

Fitch Ratings.. DR

Revue de pressePortées par une régulation plus stricte et une meilleure gouvernance des risques, les banques marocaines affichent des bilans de plus en plus solides. Selon Fitch Ratings, le cadre réglementaire du pays se rapproche des normes internationales. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 09/10/2025 à 22h03

Les établissements bancaires marocains affichent des bilans de plus en plus robustes, portés par un cadre réglementaire renforcé et une meilleure gouvernance des risques. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 10 octobre, citant l’agence de notation Fitch Ratings.

Celle-ci précise que «les réserves de fonds propres des banques marocaines se renforcent à mesure que le cadre réglementaire du pays se rapproche des normes internationales». Son rapport intitulé Moroccan Bank Capital Buffers Strengthen on Enhanced Regulation salue les avancées structurelles opérées par Bank Al-Maghrib (BAM), même si une amélioration des notations de viabilité reste pour l’heure improbable.

Le régulateur marocain met progressivement en œuvre le Processus de Revue et d’Évaluation Supervisée (SREP), dont la généralisation est prévue pour 2027, lit-on. Ce dispositif, inspiré des standards internationaux, marque une étape clé dans la consolidation du système bancaire national. Fitch souligne également l’introduction de surcharges de fonds propres pour les trois banques d’importance systémique nationale (Attijariwafa Bank, Bank of Africa et le Groupe Banque Centrale Populaire) qui ont vu leur ratio minimum de fonds propres de catégorie 1 passer de 9% à 11%. Cette évolution renforce la capacité de résistance du secteur face aux chocs économiques et rapproche davantage le Maroc des pratiques internationales, écrit L’Economiste.

Le ratio moyen de fonds propres de base consolidés (CET1) a atteint 10,9% à fin juin 2025, contre 10,8% fin 2024, offrant une marge de sécurité de 290 points de base au-dessus du minimum réglementaire. Le ratio global s’élève à 11,9%, confirmant la tendance haussière amorcée depuis 2021.

Les banques marocaines ont su diversifier leurs sources de financement, notamment via des augmentations de capital, des émissions de titres de créance ou une politique de dividendes plus prudente. Ces efforts contribuent à consolider leur solidité financière dans un contexte économique plus porteur.

La performance financière suit la même trajectoire: le résultat net consolidé des sept principales banques du pays a progressé de 20% sur un an au premier semestre 2025. Cette hausse est attribuée à une meilleure rentabilité des activités de marché et à une baisse des charges de dépréciation.

Fitch reste néanmoins prudente. «Certaines banques disposent encore de réserves de fonds propres limitées», note l’agence, précisant qu’un relèvement des notations de viabilité nécessiterait aussi une amélioration des conditions d’exploitation et de la qualité des actifs.

Le SREP devrait jouer un rôle central dans cette dynamique, lit-on encore. Il impose aux banques de procéder à des auto-évaluations approfondies et de corriger toute faiblesse identifiée dans leurs modèles économiques, leurs contrôles internes ou leur gestion des liquidités.

Ce renforcement intervient dans un environnement macroéconomique plus porteur. Fitch Ratings anticipe une croissance de 4,4% en 2025 et de 3,9% en 2026, soutenue par la vigueur de la demande intérieure, la reprise de la production agricole et la performance des secteurs touristique et industriel.

Par La Rédaction
Le 09/10/2025 à 22h03