L’impact de la crise sanitaire sur le trafic maritime est plutôt positif. Dans son édition du jeudi 21 mai, L’Economiste rapporte, en effet, que les flux demeurent soutenus aussi bien à l’import qu’à l’export, particulièrement pour les produits stratégiques, l'alimentation, l'énergie et les phosphates et dérivés. Le journal avance que le trafic transitant par les ports gérés par l’ANP s’est chiffré à 31,3 millions de tonnes à fin avril dernier, en augmentation de près de 10%. «Au titre du seul mois d’avril, les flux traités ont porté sur 7,8 millions de tonnes, en hausse de 4,9% par rapport au même mois de l’année écoulée», écrit le quotidien économique. Dans le détail, le journal relève une hausse de 6,3% des importations à 19,4 millions de tonnes et une augmentation de 8,4% des exportations à 10,8 millions de tonnes. A cela s’ajoute une hausse de 1,6% à 1 million de tonnes du cabotage, qui porte pour l’essentiel sur les produits énergétiques.
L’Economiste constate la prédominance de 3 ports dans le trafic, à savoir ceux de Casablanca, Mohammedia et Jorf Lasfar. A eux seuls, ces ports ont assuré le transit de 24,8 millions de tonnes, soit plus de 80% du trafic.
Le journal précise, par ailleurs, que l’activité du transport international routier maintient également un trend haussier. «Au terme des 4 premiers mois, le trafic TIR a porté sur 5.887 unités, en forte hausse de 17% par rapport à fin avril 2019».
Même constat pour l’activité des conteneurs. Les ports relevant de l’ANP ont traité plus de 450.000 boîtes à fin avril dernier, soit l’équivalent de 4,4 millions de tonnes.
En revanche, le trafic global des hydrocarbures est en baisse, en recul de 5,3% à 3,3 millions de tonnes, en raison de la réduction de cette activité dans les ports de Mohammedia (- 6,4%), Jorf Lasfar (-6,9%), Nador (-14,6%) et Laâyoune (-12,1%). Cependant, le cabotage à partir de Tanger-Med, dont une grande partie concerne le gasoil et le fuel oil, a bondi de 14,6%.