Le Royaume en route vers le convoité «investment grade»

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Revue de presseBoosté par des fondamentaux solides, un soutien international crédible et une diversification industrielle accélérée, le Royaume suscite l’enthousiasme de JP Morgan, qui anticipe une entrée prochaine du Royaume dans le cercle fermé des économies «investment grade». Une perspective qui consoliderait davantage l’image de son économie, résiliente et résolument ambitieuse. Cet article est une revue de presse tirée du magazine hebdomadaire Challenge.

Le 22/07/2025 à 18h30

Le Royaume continue de séduire les analystes internationaux. La dernière en date à s’enthousiasmer pour la trajectoire du Royaume n’est autre que JP Morgan, la plus grande banque des États-Unis, qui vient de publier une note au titre évocateur: «Maroc: des jours radieux au pays du soleil couchant»…

Un titre à la hauteur de la confiance affichée par la banque new-yorkaise, qui salue la robustesse des fondamentaux macroéconomiques marocains et anticipe un passage éminent dans la catégorie des économies dites “investment grade”, indique le magazine Challenge.

Dans son analyse, JP Morgan met en avant la transformation progressive de l’économie marocaine, notamment son virage vers une industrie manufacturière à plus forte valeur ajoutée.

Dopé par les investissements directs étrangers, ce repositionnement industriel devrait soutenir une croissance plus soutenue, moins dépendante des aléas climatiques ou des cours mondiaux des matières premières, écrit-on.

Malgré une exposition structurelle aux prix du pétrole, du blé ou encore du phosphate, le Royaume conserve une balance courante globalement équilibrée et un matelas confortable de réserves de change.

Autre garde-fou sécurisant: le soutien durable du Fonds monétaire international, qui a récemment renouvelé sa Ligne de Crédit Flexible en faveur du Royaume, preuve de la crédibilité de ses politiques économiques.

Alors même que le Royaume est aujourd’hui noté Ba1 (stable) par Moody’s, BB+ (positive) par S&P et BB+ (stable) par Fitch, JP Morgan estime que tous les voyants sont au vert pour viser le fameux investment grade.

Autrement dit, un changement de statut qui permettrait au pays de quitter la catégorie spéculative pour rejoindre le cercle restreint des émetteurs jugés sûrs par les grands investisseurs institutionnels, a aussi écrit Challenge.

Les arguments avancés sont solides. Un cadre macroéconomique jugé prévisible, une stabilité politique et sociale saluée, une gestion rigoureuse des finances publiques, un endettement maîtrisé et un accès stable aux marchés financiers internationaux.

Autant de facteurs qui font dire aux analystes de JP Morgan que le Royaume figure parmi les rares économies émergentes à pouvoir prétendre au titre de “rising star”.

La banque américaine recommande de surpondérer la dette souveraine marocaine dans l’indice EMBIGD, qui regroupe les obligations investment grade des marchés émergents. «Les obligations marocaines se négocient déjà à des écarts de taux très proches de ceux pratiqués pour les pays notés investment grade. Exemple parlant: l’obligation MAROC 2032 (notée BB+ chez S&P) affiche un spread de 179 points de base, contre 162 pour la moyenne des obligations émergentes déjà investment grade», écrit-on encore.

Certes, le potentiel de compression de ce spread est limité à court terme, mais un relèvement de notation pourrait offrir une marge de surperformance, notamment en période de tensions sur les marchés internationaux.

Cette perspective de rehaussement est loin d’être anecdotique.

En rejoignant la catégorie investment grade, le Royaume verrait mécaniquement baisser le coût de ses emprunts extérieurs et renforcerait son attractivité auprès des grands fonds internationaux, souvent restreints par leurs mandats à n’investir que dans des titres jugés de “qualité supérieure”.

Par La Rédaction
Le 22/07/2025 à 18h30