Jusqu'ici, Salaheddine Mezouar a officié en tant qu’administrateur d’une entreprise de textile espagnole installée au Maroc et a été trois fois ministre (à la tête des départements de l'Industrie, mais aussi des Finances et des Affaires étrangères) avant d’atterrir à la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Une organisation dont il a été tenu de démissionner, le 13 octobre dernier, après une sortie malvenue sur la situation politique en Algérie, qu'il avait commise à Marrakech, lors d'une rencontre organisée par le think tank du groupe OCP.
Salaheddine Mezouar ne s'est pas, pour autant, avoué vaincu, et entend bien se refaire. Cette fois-ci, c'est dans les affaires et plus spécifiquement dans le conseil, à travers sa société de prise de participation et de conseil Kyoss Capital qu’il détient depuis quelques années déjà, et qu’il vient à peine d’activer.
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Selon Maghreb Confidentiel, qui annonce la nouvelle, Kyoss Capital avait été créée lors de la «mi-temps» ayant séparé le mandat de Mezouar en tant que ministre des Finances dans le gouvernement Abbas El Fassi et sa prise de fonctions en tant que titulaire du portefeuille des Affaires étrangères, soit dans un laps de temps compris entre 2012 et 2013.
Mezouar n’est cependant pas le seul maître à bord. Kyoss Capital est également co-détenue par son épouse Karima Boulahya, et leur fils, Youssef Mezouar, précise Maghreb Confidentiel dans sa newsletter hebdomadaire. Si la société n'a jamais eu d'activité jusqu'ici, «Salaheddine Mezouar en est, en revanche, toujours resté le gérant, bien que l'article 33 de la loi organique relative au statut des membres du gouvernement oblige ceux-ci à suspendre toute activité professionnelle dans le secteur privé durant l'exercice de leur mandat», lit-on.










