Le ramadan est souvent synonyme de flambée des prix. Cette fois-ci, c’est la sardine qui est concernée. Le prix d’un kilo de sardines varie ainsi entre 15 et 20 dirhams auprès du poissonnier ambulant ou dans les marchés des quartiers populaires, rapporte L’Économiste dans son édition de ce lundi 5 juin. Et d'ajouter que le prix du kilo de sardines peut atteindre jusqu’à 30 dirhams dans les quartiers huppés. Résultat, la sardine devient plus chère que le poulet vif qui, lui, est négocié entre 12,50 et 14 dirhams, voire moins.
L’Economiste souligne que les prix de la première vente, dans les halles du port de Casablanca ou d’Agadir, sont sans commune mesure avec ceux des marchés au détail. C’est ainsi qu’à Casablanca, au premier juin, le prix moyen de la sardine s’établissait à 3,2 DH/kg et celui du maquereau à 3,5 DH/kg. A Agadir, les prix sont encore nettement inférieurs à ceux pratiqués dans la capitale économique. Le prix moyen de la sardine y est ainsi en-dessous de 2 DH/kg.
Le journal explique que ces dysfonctionnements résident dans la multiplication des transactions. Entre le pêcheur et le consommateur, il faut compter au moins une dizaine d’intervenants, avec à la clé la spirale des marges prélevées lors de chaque vente. Un lot peut faire l’objet de plusieurs ventes avant même de quitter la halle aux poissons du port.
L’Économiste relève que la flambée des prix est en parfait décalage avec la production qui, elle, s’est inscrite en forte hausse ces dernières années. Elle a, en effet, gagné 20% en 2015 par rapport à l’année précédente et s’est appréciée de 7% en 2016 à 1,3 million de tonnes.