A la Chambre des représentants, l’opposition est en ordre de bataille. La commission parlementaire permanente chargée des finances et du développement économique a entamé l’examen détaillé du projet de loi de Finances 2021 (PLF 2021), électrisant l’atmosphère lundi soir. En effet, différentes mesures sont pointées du doigt, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 28 octobre.
La principale mésentente? La réintroduction de la contribution sociale. En effet, le PLF 2021 compte instituer pour toutes les personnes physiques titulaires de revenus professionnels, agricoles, fonciers, salariaux ou assimilés, un taux de 1,5% sur les revenus nets d’impôt supérieur à 120.000 dirhams, et ce au titre de la contribution sociale, comme le rappelle le journal. Mais, pour les centrales syndicales et l’opposition, cette annonce serait synonyme de nouvelle taxe ciblant les mêmes catégories de contribuables.
Autre point de tension: la hausse des droits d’importation sur certains produits comme le chocolat (40% contre 17,5%) pour soutenir la production nationale. Mais, du point de vue de l’opposition, le gouvernement se trompe. Pour faire face aux importations étrangères, il faut tabler sur des mesures de sauvegarde car les principaux concurrents sont les pays ou zones économiques liés au Maroc par des accords de libre-échange.
Le recours à la dette est l’autre point de discorde. Le PLF stipule que le gouvernement serait autorisé à appliquer des réserves de précaution aux crédits de paiement ouverts au titre des dépenses d’investissement du budget général. Le taux de mise en réserve desdits crédits est de 18% alors que la loi de Finances de 2020 l’avait fixé à 15%. Mais, comme le craint l’opposition et le relaie le journal, ce même scénario risquerait de se répéter cette année même si l’article 62 de la loi organique des finances autorise le gouvernement à suspendre certains crédits du budget de l’investissement sous certaines conditions.