Le nombre d’entreprises en faillite a triplé en une décennie

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Revue de presseKiosque360. Avec 8.020 entreprises liquidées ou mises en redressement judiciaire, l’année 2017 s’inscrit dans la lignée des précédentes. Le premier trimestre de l’année écoulée a cependant été particulièrement «meurtrier».

Le 28/01/2018 à 20h53

En neuf ans, le nombre de défaillances a plus que triplé: entre 2009 et aujourd’hui, ces faillites ont progressé de 16% en moyenne chaque année. Et, en 2017, quelque 8.020 sociétés défaillantes ont été enregistrées, soit 12% en un an. 90% de ces cas sont des mises en liquidation, quand 10% relèvent de redressements judiciaires, rapporte, dans son édition du 29 janvier, L’Economiste qui reprend les données d’Inforisk.

Les plus affectées par ces faillites sont les entreprises opérant dans le commerce, l’immobilier et le BTP. Ces trois secteurs alimentent 72% des défaillances, le commerce étant le plus touché, avec plus du tiers des faillites en 2017. Ce secteur est l’un des plus intégrés dans l’économie, notamment avec le commerce de gros qui dépend à la fois des délais de règlement et de la conjoncture économique. Et, face à la crise, la consommation baisse. De plus, les activités de commerce fonctionnent structurellement avec de faibles marges bénéficiaires. Elles ont donc, par nature, une capacité de résilience plus réduite que les autres activités.

Le premier trimestre de l’année écoulée a été le plus «mortel». A lui seul, il concentre plus du tiers des mises en liquidation et redressements judiciaires (2.571). En cause, l’explosion des défaillances, au dernier trimestre de l'année 2016, à plus de 53%, une situation qui a perduré durant les premiers mois de l’année. Parmi les autres facteurs, les difficultés de trésorerie et le blocage du gouvernement qui a mis à terre les entreprises dépendantes des marchés publics et dont la santé financière était fragile. Cette hausse sans précédent peut, en effet, être imputée au vide gouvernemental. Et la timidité des crédits bancaires de trésorerie n'a pas été pour arranger les choses.

Par Fayçal Ismaili
Le 28/01/2018 à 20h53