La Banque africaine de développement (BAD) annonce l’ajout du Maroc et des Iles Maurice à ses indices Bloomberg Africa Bond (ABABI). Une entrée synonyme de progrès pour l’approfondissement du marché obligataire en monnaie locale du continent, comme le souligne la BAD. En effet, les deux pays sont deux des émetteurs africains les mieux notés, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 21 janvier, rappelant que l’ABABI est une famille d’indices obligataires africains calculées par le fournisseur indépendant d’indices mondiaux «Bloomberg».
Aussi, pour Stefan Nalletamby, directeur du département de développement du secteur financier de la banque, l’ajout du Maroc et des Iles Maurice améliorera la qualité globale du crédit de l’ABABI, qui capte aujourd’hui près de 90% de l’encours des obligations souveraines africaines en monnaie locale.
Mais que représentent les indices ABABI? Un outil fiable pour les investisseurs internationaux en vue de mesurer et suivre les marchés des obligations souveraines africaines, comme l’assure le responsable, mettant l’accent sur l’efficacité de ces indices à la suite de la crise du Covid-19, car les gestionnaires de la dette souveraine devront diversifier davantage leurs instruments de financement en monnaie locale, ajuster également leurs stratégies, améliorer la transparence et élargir leur base d’investisseurs à revenu fixe.
Au lancement des indices Bloomberg Africa Bond en 2015, quatre pays avaient fait leur entrée, à savoir l’Égypte, le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Ils ont été suivis quelques mois plus tard du Botswana et de la Namibie et, en 2017, du Ghana et de la Zambie. Et comme le met également en avant le quotidien, la BAD a créé en parallèle un environnement où les pays du continent peuvent accéder à des financements à long terme.