Opération séduction réussie pour le Maroc auprès du Fonds monétaire international (FMI). Au terme de sa visite, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a donné une bonne note au royaume, pays qui s'est engagé, selon elle, dans des réformes structurelles. Elle a néanmoins pointé du doigt le chômage des jeunes. Pour y faire face, elle a plaidé pour la promotion des PME et le développement de la compétitivité. Annass, dans son édition de ce week-end, s'arrête sur l'intérêt qu'a accordé Christine Lagarde à la promotion du niveau de vie de la classe moyenne. "Une catégorie indispensable pour développer l'économie moderne. Le monde arabe doit oeuvrer pour améliorer la qualité de vie de cette catégorie de la société tout en veillant à faire partager équitablement les fruits de la prospérité", a-t-elle déclarée, selon Annass.
Consolider la stabilité financière
La patronne du FMI a considéré en outre que la ligne de "protection et de liquidité accordée au Maroc constitue une sorte d'assurance pour renforcer aussi bien sa stabilité financière que consolider les réformes structurelles". Interprétant un passage des propos de Christine Lagarde, Annass souligne également que le gouvernement "a négligé un des axes de son programme à savoir la promotion de la classe moyenne". Lagarde, selon le quotidien, a aussi critiqué le poids du secteur informel dans les pays arabes ainsi que l'absence de partage des fruits des ressources.
Al Khabar relève la satisfaction exprimée par la directrice générale du FMI, quand celle-ci a salué le "grand progrès réalisé par le Maroc en matière de consolidation des bases de la stabilité financière et du cadre macroéconomique". Lagarde, poursuit le journal, a souligné devant ses différents interlocuteurs, (Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, Mohamed Boussaid, ministre des Finances, et Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib), que le Maroc a su exploiter avec intelligence et discernement la ligne de crédit (6,2 milliards de dollars) que le FMI a mis à sa disposition, sans en tirer le moindre centime". Il s'agit d'un "signal fort que le Maroc a adressé aux investisseurs, un Maroc capable de conduire des réformes importantes tout en respectant ses engagements". Le Fonds monétaire international a dressé en toute objectivité le tableau de bord de la situation économique et sociale du royaume. Christine Lagarde a bouclé sa visite de 48 heures au Maroc en prononçant cette phrase fort symbolique : "J'ai été éblouie par la connaissance précise et détaillée que Sa Majesté a de tous les dossiers".