Le Maroc étend son réseau gazier pour alimenter ses pôles industriels

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Revue de presseLe ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a lancé la procédure de préqualification pour relier le port de Nador West Med au gazoduc Maghreb-Europe, puis étendre le réseau jusqu’aux zones industrielles de Kénitra et Mohammedia. Le projet, qui inclut également l’affrètement d’une unité flottante de stockage et de regazéification, vise à sécuriser l’approvisionnement en gaz naturel des principaux pôles économiques du Royaume et à soutenir la transition énergétique. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 08/12/2025 à 21h03

Le Maroc poursuit son ambition de renforcer son approvisionnement en gaz naturel avec un projet majeur visant à connecter les infrastructures portuaires de Nador West Med au gazoduc Maghreb-Europe, avant d’étendre ce réseau jusqu’aux zones industrielles de Kénitra et Mohammedia. L’objectif, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 9 décembre, est d’alimenter les principaux pôles économiques du Royaume en énergie et de soutenir la compétitivité de son tissu industriel.

Ce projet s’inscrit dans le cadre légal des partenariats public-privé, régi par la loi n° 86-12 et son décret d’application n° 2-15-45. Un avis de préqualification a été diffusé sur le site du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, sur le portail des marchés publics ainsi que dans deux journaux nationaux, dont un en arabe.

Les entreprises et consortiums intéressés ont jusqu’au 30 janvier 2026 pour demander le dossier de préqualification, qui sera transmis électroniquement après vérification d’une adresse e-mail valide. Les candidatures complètes devront être déposées sous pli scellé au siège du ministère avant la même date à 14 h 00, avec une ouverture des plis prévue le 3 février 2026, en séance publique, sous réserve d’éventuels ajustements de calendrier.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a souligné l’importance stratégique de ce projet. Selon elle, «le développement du secteur du gaz naturel constitue un levier essentiel pour attirer les investissements, réduire les coûts de production et stimuler la création d’emplois, contribuant ainsi à la relance industrielle du pays».

Benali a rappelé que son département, en coordination avec d’autres ministères et établissements publics, a conçu une vision globale pour le déploiement du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette stratégie repose sur une feuille de route opérationnelle visant à mettre en place, de manière intégrée, les infrastructures nécessaires à l’émergence d’un marché national du GNL.

«Dans ce cadre, un mémorandum d’entente a été signé en mars 2024 entre plusieurs ministères (Transition énergétique, Économie et Finances, Intérieur, et Équipement et Eau) pour assurer la cohérence des actions autour du programme national d’infrastructures gazières», rappelle L’Economiste. Ce programme englobe le stockage, la regazéification, l’importation et le transport du GNL.

Le projet représente un investissement conséquent. Le coût estimé pour le gazoduc reliant la station de GNL de Nador au GME est de 273 millions de dollars, tandis que le tronçon entre le GME et Mohammedia nécessiterait environ 638,7 millions de dollars. À cela s’ajoute une enveloppe de 42,5 millions de dollars destinée à développer un réseau secondaire pour l’alimentation en gaz naturel des régions de Kénitra et Mohammedia.

Parallèlement, le ministère travaille sur un projet de loi pour encadrer l’ensemble du secteur du GNL, couvrant l’importation, l’exportation, le stockage, le transport, la distribution et la fourniture du gaz naturel.

Dans le cadre de cette stratégie, le ministère a également lancé un appel à concurrence international pour l’affrètement d’une Unité Flottante de Stockage et de Regazéification (FSRU) au port de Nador West Med.

L’opérateur sélectionné devra fournir la FSRU, concevoir et réaliser les équipements Topside (comprenant bras de chargement, interfaces jetée et systèmes de raccordement), puis les transférer à une entité gouvernementale avant le démarrage du projet.

«Les dossiers de présélection peuvent être demandés par courriel jusqu’au 30 janvier 2026 et les candidatures complètes doivent être déposées sous pli scellé au siège du ministère avant la même date», précise L’Economiste. L’ouverture des plis est prévue le 2 février 2026 en séance publique.

Par La Rédaction
Le 08/12/2025 à 21h03