Le Maroc accélère la cadence pour doper sa production nationale

Photo d'illutration. 

Photo d'illutration.  . DR

Revue de presseKiosque360. Face à l’impact économique de la crise sanitaire, le gouvernement se mobilise pour doper la production nationale. Plusieurs mesures ont d’ores et déjà été prises et d’autres sont en cours.

Le 02/02/2021 à 22h03

Dans sa livraison du jour, L’Economiste revient sur le passage au Parlement du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, qui a fait remarquer que la crise sanitaire a montré l’importance qu'il y aurait à donner un coup d’accélérateur à la production nationale. On apprend que le chef du gouvernement estime que la consommation intérieure est marquée par un cumul de dysfonctionnements liées notamment à une culture privilégiant les produits importés. Force est de noter que les statistiques du HCP montrent que la part des produits nationaux dans la demande intérieure est en baisse depuis 2007, passant de 80% à 73,3% en 2015, puis à 72,4% en 2018, avant de remonter en 2019 pour s’établir à 72,7%. «D’où la nécessité, selon le chef du gouvernement, de multiplier les efforts pour consolider cette nouvelle dynamique. D’autant que la crise sanitaire a montré la capacité des entreprises à s’adapter et à se positionner sur certains créneaux, à l’exemple de celles qui produisent depuis quelques mois les masques de protection contre ce virus», a assuré Saâ-Eddine El Othmani, qui a aussi été interpellé par les députés sur les mesures concrètes mises en place pour la promotion et la protection des produits nationaux.

Le chef du gouvernement, précise L’Economiste, a mis en exergue le dispositif de renforcement de la compétitivité des opérateurs nationaux sur le marché local et l’export, ainsi que d’autres mesures telles que l’augmentation du taux de la taxe à l’importation appliqué à certains produits manufacturés. Notons que l’objectif de tout ceci est d’encourager la production nationale et atténuer le déficit de la balance commerciale. A cela s’ajoute le processus en cours d’évaluation des différents accords d’association et de libre-échange avec certains pays, dont la Turquie.

Pour le chef du gouvernement, il est aussi nécessaire de déclencher systématiquement les mesures de protection commerciale, notamment celles prévues par la loi 15-09 relative à la défense commerciale. L’une des autres mesures importantes concerne la préférence nationale. Sur ce point, le journal indique que le chef de l’Exécutif a mis l’accent sur l’élargissement, depuis mai 2019, du champ d’application de la préférence nationale dans la commande publique, en l’ouvrant, en plus des grandes entreprises et TPME, aux coopératives et aux auto-entrepreneurs. Il y a également la substitution. En effet, le Maroc entend remplacer 34 milliards de dirhams d’importation par des produits fabriqués localement, avec l’objectif de réduire la facture des importations de 183 milliards de dirhams à 149 milliards de dirhams d’ici 2023.

Par Ismail Benbaba
Le 02/02/2021 à 22h03