Harmoniser les législations, organiser le secteur, mettre en place des organes de maîtrise des risques… Telles sont les principales recommandations des premières assises africaines du leasing, tenues à Casablanca à l’initiative de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) en partenariat avec la SFI, rapporte L’Economiste dans son édition du 10 mai.
Les acteurs de cette industrie qui représente près de 5 milliards de dirhams d’encours à fin 2016, soit 5% du PIB, se sont également engagés à renforcer la coopération et le réseautage. D’ailleurs, les assises ont été la parfaite occasion d’identifier les préalables et les initiatives possibles pour poser les premiers jalons d’un marché africain du leasing. Il a été également question d’échange d’expérience. Et, justement, l’expérience marocaine est un exemple en la matière puisque la Banque centrale a engagé de nombreuses réformes pour développer le crédit-bail.
Aujourd’hui, les sociétés de financement peuvent être considérées comme des banques puisqu’elles sont soumises aux mêmes règles prudentielles. Depuis 2006, ces établissements ont été autorisés à collecter des fonds du public à condition que leur terme ne soit pas inférieur à un an. A cela s’ajoute l’obligation de se doter d’une gouvernance saine avec la mise en place d'une structure organisationnelle, avec des comités de gouvernance spécifiques.
Ces avancées ont favorisé la diversification de nouveaux produits avec les locations de fonds de commerce, le lease-back et le financement de l’immobilier. Cela s’est également accompagné par des avantages fiscaux, sans oublier l’appui de la Caisse centrale de garantie à travers une offre de garantie propre au crédit-bail pour faciliter son accès aux TPME.