"La réforme des retraites est urgente et indispensable afin d'assurer la viabilité d'un système sain et dynamique", ont déclaré les membres d'une délégation du FMI, au terme de leur mission au Maroc, alors que les syndicats brandissent la menace d'une grève générale pour protester contre les propositions du gouvernement au sujet de cette réforme.
"L'économie du Maroc progresse, mais beaucoup d'efforts restent à faire", a affirmé Nicolas Blancher, chef de la délégation du FMI en visite au Maroc, lors d'une conférence de presse tenue mercredi soir à Rabat. Blancher, dont la mission s'étalait du 21 octobre au 4 novembre courant, a déclaré que "les secteurs qui doivent être dynamisés davantage sont ceux de la petite et moyenne entreprises, porteurs d'importantes valeurs ajoutées. Ce sont ces secteurs qui absorberont le chômage".
Conseillant au gouvernement de s'intéresser davantage au social notamment l'éducation, la pauvreté, la réduction des disparités, le responsable a ajouté que "la croissance devrait ralentir à 3 % en 2016, du fait du retour de l’activité agricole à un niveau normal, et devrait s’accélérer progressivement à moyen terme pour s’approcher des 5%".
Selon lui, cependant, "les risques liés au ralentissement de la croissance dans les pays avancés et émergents et aux tensions géopolitiques dans la région demeurent importants".
Nicolas Bancher a par ailleurs confirmé que la 2ème ligne de précaution et de liquidité (LPL), à travers laquelle le Maroc dispose auprès du FMI d'une ligne de crédit de 5 milliards, prendra fin en juin 2016.
Une source gouvernementale a indiqué à Le360 que le Maroc ne pense pas recourir à une 3ème LPL en 2016.