Les récentes découvertes de l’équipe Digital Footprint Intelligence de Kaspersky révèlent un paysage numérique de plus en plus menaçant. Ainsi, près de 10 millions d’appareils ont été ciblés par des logiciels de vol de données au cours de l’année 2023. Ce qui représente une augmentation vertigineuse de 643% sur une période de trois ans. Ces conclusions, tirées de l’analyse minutieuse des logs d’infostealers circulant sur le Dark Web, soulignent la sophistication croissante des tactiques employées par les cybercriminels, relève le quotidien L’Opinion dans son édition du jeudi 18 avril.
De manière particulièrement préoccupante, le domaine «.ma», lié au Maroc, a enregistré un nombre alarmant de 1,1 million de comptes compromis au cours de la seule année 2023. «Ces révélations mettent en lumière l’urgence pour les acteurs du numérique de renforcer leurs mesures de sécurité afin de contrer cette menace persistante et en constante évolution», lit-on.
Parmi les informations dérobées, on trouve notamment des identifiants permettant d’accéder à des comptes sur les réseaux sociaux, à des services bancaires en ligne, à des portefeuilles de cryptos-monnaie et à divers services d’entreprise tels que les emails ou les systèmes internes.
Les données exploitées pour cette analyse proviennent des log files malveillants activement échangés sur les Dark Web, constamment surveillés par Kaspersky dans le but d’aider les entreprises à garantir la sécurité de leurs clients et de leurs employés.
Malgré une légère baisse de 9 % du nombre de log files malveillants et d’infiltrations enregistrées en 2023 par rapport à l’année précédente, il est crucial de ne pas sous-estimer la menace croissante que représente la cybercriminalité, alerte le quotidien. Cette diminution n’indique en aucun cas un affaiblissement de la demande des cybercriminels en matière d’identifiants et de mots de passe. «Il est fort probable que certaines informations compromises en 2023 aient été divulguées de manière aléatoire sur le Dark Web au fil de l’année. Par conséquent, le nombre réel d’attaques et de piratages est probablement bien supérieur à ce qui a été initialement identifié», lit-on encore.