Le chômage continue de sévir

Selon le HCP, le taux de chômage s’est élevé à 13,7% au titre du 1er trimestre de 2024 au niveau national.. DR

Revue de presseSelon le ministère des Finances, 280.000 postes d’emploi ont été perdus au 1er trimestre de cette année. Le non rémunéré poursuit sa baisse, avec une perte de 154.000 postes à fin mars 2024, dont 146.000 au niveau des zones rurales. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 31/07/2024 à 20h22

Perte d’emplois, hausse du taux de chômage, redressement de la demande intérieure et secteur agricole en déclin … ce sont les caractéristiques de l’économie nationale depuis début 2024, résume le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 1er août.

Selon le ministère des Finances, 280.000 postes d’emploi ont été perdus au 1er trimestre de cette année. Le non rémunéré poursuit sa baisse, avec une perte de 154.000 postes à fin mars 2024, dont 146.000 au niveau des zones rurales. «A l’opposé, l’emploi rémunéré continue son amélioration. Son volume a augmenté de 75.000 postes de janvier à mars 2024. Ce qui tient compte d’une création de 87.000 postes en milieu urbain, contre une perte de 12.000 postes dans les zones rurales», lit-on.

Par secteur d’activité, l’agriculture, forêt et pêche ont réduit leur volume de 206.000 postes d’emploi en janvier, février et mars derniers. «Le secteur évoluant dans un contexte défavorable (succession des années de sécheresse)», lit-on encore. Les apports des autres activités se sont situés à respectivement +63.000 postes (services), +34.000 postes (industrie y compris l’artisanat) ainsi que +25.000 postes (BTP).

«Dans ces conditions, et comme déjà annoncé en mai dernier par le HCP, le taux de chômage s’est élevé à 13,7% au titre du 1er trimestre de 2024 au niveau national. Il est en hausse de 0,8 point en glissement annuel. Dans les villes, l’augmentation est de 0,5 point à 17,6%, alors qu’elle s’établit à 1,1 point dans le monde rural augmentant le taux de chômage à 6,8% dans ces zones», note L’Economiste. Par tranche d’âge, niveau d’éducation et genre, les plus touchés par ce phénomène sont les jeunes de 15 à 24 ans, les diplômés et les femmes.

Pour sa part, la consommation des ménages, composante de la demande intérieure, a été tirée par plusieurs facteurs en 2024, ajoute le ministère des Finances. Il s’agit notamment du ralentissement du rythme de progression du niveau général des prix à la consommation.

L’indice des prix à la consommation (IPC) s’étant accru de 1,8% en juin 2024 sur une base annuelle, après +5,5% à la même période de 2023. Sur la même liste, l’évolution positive des revenus des ménages, qui ont été portés à leur tour par les transferts MRE (+2,4% sur un an à fin mai 2024), les crédits à la consommation (+0,9% à fin mai 2024), ainsi que la création enregistrée au niveau de l’emploi rémunéré (+75.000 emplois à fin mars 2024). Ceux-ci ont également profité des transferts effectués par l’Etat en faveur des populations les plus vulnérables, dans le cadre du programme d’aide sociale directe. S’y ajoutent, les augmentations récentes des revenus à l’issue du dialogue social.

Par Lamia Elouali
Le 31/07/2024 à 20h22