L’alimentaire double l’automobile à l'export

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Revue de presseKiosque360. Le secteur de l'alimentaire se hisse au premier rang de tous les secteurs exportateurs. Les produits alimentaires marquent également une forte hausse à l’import.

Le 03/09/2020 à 14h10

La crise du Covid-19 n’aura pas impacté tous les secteurs exportateurs de la même manière. Dans son édition du jour, L’Economiste relève que le secteur agroalimentaire, dont la valeur à l’export est en baisse de 4,7%, s’est positionné au premier rang de l’ensemble des activités exportatrices en juillet. «Avec un chiffre d’affaires de plus de 35 milliards de dirhams, sa part a gagné 3,4 points à 26,1% du total des exportations», écrit le journal qui constate également que les transactions sur les denrées alimentaires restent soutenues, en particulier à l’import, avec une hausse de 23% des achats. De quoi les placer au 4e rang des importations après les produits finis de consommation (voitures, électroménager…), les biens d’équipement et les divers intrants.

Le journal constate que les échanges extérieurs des marchandises sont en forte baisse à deux chiffres sur les 7 premiers mois (-17%). Ce repli est de 14% pour les importations et de 1,5% pour les exportations, sous l'effet du confinement et du tassement des marchés extérieurs mais, aussi, "de la réduction, somme toute «artificielle», du déficit commercial de 22,3 milliards de dirhams et de la très légère amélioration (0,4 point) du taux de couverture à 58,3%". Le quotidien attribue la baisse des importations au recul des achats de la quasi-totalité des produits finis de consommation, d’énergie, de biens d’équipement, de demi-produits et de divers intrants. La baisse est aussi attribuable au repli de la facture énergétique.

Au niveau de l’export, "la valeur totale des biens expédiés perd 28,6 milliards de dirhams à 140 milliards de dirhams. Et tous les secteurs participent au plongeon, l’industrie automobile en tête. Ce secteur a pratiquement perdu plus de 13 milliards en une année", soutient L'Economiste qui explique la situation par le recul des ventes de la construction (35,3%), du câblage (35%) et de l’intérieur véhicules et sièges (23,3%). Le textile et cuir n'est pas en reste, avec un manque à gagner de 6,6 milliards de dirhams. Les phosphates et dérivés enregistrent, quant à eux, un manque à gagner de 1,3 milliard de dirhams. Les mines, l’électricité et l’électronique ont été moins affectées, leur manque à gagner s’établissant à quelques centaines de millions de dirhams.

Pour ce qui est de la balance des échanges de services, elle affiche un excédent en baisse de 27,8%. Il s’établit à 35,56 milliards de dirhams contre 49, 3 milliards à la même période de 2019, principalement suite à la chute des recettes voyages et du flux net des IDE. 

Par Rachid Al Arbi
Le 03/09/2020 à 14h10