L’agriculture face au réchauffement climatique: l’exemple du Maroc

DR

Revue de presseKiosque360. Le Maroc est conscient des conséquences du réchauffement climatique sur son agriculture. Pour s’acclimater avec ces évolutions, le Royaume privilégie le développement des nouvelles variétés tolérantes. Les détails dans cette revue de l’hebdomadaire La Vie Éco.

Le 29/05/2022 à 20h54

Face aux changements climatiques, l’agriculture devrait s’adapter. «Avec la raréfaction de plus en plus croissante de la pluviométrie, l’allongement des périodes de sécheresse, la hausse des températures sur toute la planète, le secteur agricole devra s’acclimater avec ces évolutions», note La Vie Éco dans sa livraison hebdomadaire.

Ce constat, le Maroc en est conscient. Preuve en est le plan Génération Green 2021-2023, qui donne une importance indéniable à la conservation des sols et à l’utilisation rationnelle de l’eau. L’amélioration génétique est ainsi l’un des axes de cette stratégie présentée en 2020 par Aziz Akhannouch, alors ministre de l’Agriculture, au roi Mohammed VI.

Dans ce sens, l’Institut national de recherche agricole (INRA) œuvre pour le développement de nouvelles variétés productives et adaptées aux différentes zones agro-climatiques: des cultures céréalières, fourragères et légumineuses. Selon l’hebdomadaire, plus de 100 variétés de céréales ont été créées et inscrites au catalogue officiel depuis les années 80.

La création de ces variétés tolérantes aux changements climatiques sert également à l’amélioration des rendements de 50% pour passer à 30q/ha - un des objectifs de Génération Green. «Si on atteint cette cible, le Maroc s’approchera intimement de l’autosuffisance», explique Faouzi Bekkaoui, directeur de l’INRA, dans les colonnes de l’hebdomadaire.

Ces variétés tolérantes assurent un rendement élevé. Pour illustrer son propos, La Vie Éco cite l’exemple du blé tendre. Les variétés Malika, Snina et Lina se caractérisent par un potentiel de rendement élevé comparé à la majorité des variétés de blé tendre: 71q/ha, 63 et 65 comparativement aux 46 q/ha présentés par le témoin Achtar.

En outre, ces variétés tolérantes ont la particularité de résister aux principales maladies et ravageurs. Elles bénéficient également d’une bonne qualité technologique. Pour l’orge, par exemple, les variétés Khnata et Ksiba ont montré une précocité et une bonne performance dans les zones arides et semi-arides avec un rendement potentiel élevé atteignant 90 q/ha.

Par Khalil Rachdi
Le 29/05/2022 à 20h54