La crise des cafés et restaurants s’accentue

La crise qui frappe le secteur des cafés et restaurants depuis deux an et demi a poussé sa fédéarion à sasir le conseil de la concurence. Elle demande une explication de la lambée des prix qui se maintient.

Revue de presseLa situation est telle que les propriétaires ont adressé une lettre au Conseil de la concurrence pour tirer la sonnette d’alarme. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 08/08/2024 à 20h52

«Depuis deux ans et demi, plus précisément depuis la formation du gouvernement actuel, les prix des matières premières et des produits de base pour notre industrie n’ont cessé de grimper». L’alerte est de nouveau donnée par la fédération nationale des propriétaires des cafés et restaurants au Maroc. Rien ne va plus dans le secteur, relève le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 9 août.

La situation est qualifiée «d’insupportable», aussi bien pour les professionnels que pour les bourses de leurs clients. «Le prix de la viande rouge a augmenté de 60 à 140 dirhams le kilo, celui du poulet de 11 à 28 dirhams. Les tarifs du beurre sont passés de 35 à 120 dirhams, ceux des olives de 12 à 40 dirhams et de l’huile d’olive de 25 à 110 dirhams. Les prix des fruits ont aussi doublé», s’indignent les professionnels.

De même, le prix du café, produit de base dans leur activité, a augmenté de 100% en moins de 3 mois, ajoute la fédération. Celle-ci dénonce également la flambée des prix des carburants et autres produits essentiels. Pour certains, il n’y a plus de marge de bénéfice. «Pour d’autres, les recettes ont baissé de 40%», indique son président Noureddine El Harrak, cité par L’Economiste.

Les propriétaires des cafés et restaurants alertent aussi sur la hausse de la taxe communale sur l’occupation de l’espace public dédié aux terrasses.

Dans un courrier, l’organisation professionnelle précitée interpelle le président du Conseil de la concurrence. Ils demandent une explication de cette flambée des prix qui se maintient. Des lettres seront envoyées aussi aux ministères des Finances et de l’Industrie et du Commerce. L’objectif est d’attirer l’attention des responsables gouvernementaux sur la crise que traverse le secteur.

«La question suscite débat et inquiétude. Certains établissements ont augmenté leurs prix, d’autres sont dans l’expectative. Ces derniers attendent un retour à la normale de la situation économique. Ils ne veulent pas répercuter la hausse des prix des produits de base sur le client», indique Noureddine El Harrak. Et d’ajouter, «l’inflation a eu un impact très dur sur le pouvoir d’achat des citoyens. Leurs dépenses dans les cafés et restaurants ont baissé. A titre d’exemple, une famille habituée à dépenser 700 dirhams dans un restaurant ne dépasse pas 300 dirhams aujourd’hui».

Par Nabil Ouzzane
Le 08/08/2024 à 20h52