L'amélioration des remboursements maladie faisait partie des dossiers chauds au programme du conseil d’administration de la CNSS, qui s'est tenu mercredi. L’Economiste rapporte que la Caisse a légèrement augmenté les remboursements à 3,5 milliards de dirhams en 2017, pour des frais engagés de 5,7 milliards de dirhams. Cela influe sur le reste à charge de l’assuré, qui a augmenté de 2 points entre 2012 et 2017 à 38% en 2017, en partie à cause du renchérissement des soins.
En plus du budget et du plan d'action 2019, les administrateurs ont débattu du projet de décret relatif à la couverture sociale des travailleurs domestiques. Sur ce point, le quotidien économique constate que «le contrat pour cette population est devenu obligatoire depuis octobre, mais que le volet couverture sociale n'avance pas». Il est prévu des charges sociales équivalentes à 25,66% du salaire. De plus, «l'employeur devra effectuer son immatriculation et celle de son salarié à la CNSS. Pour cela, il lui faudra déposer plusieurs documents dont le contrat de travail, son identifiant bancaire et celui du travailleur domestique s'il en dispose». La CNSS peut également intervenir suite «à une plainte du travailleur appuyée par le contrat de travail, un PV de conciliation de l'inspecteur du travail ou une décision de justice».
Le conseil s’est également penché, rapporte le journal, sur la hausse des allocations familiales et la revalorisation de la pension de retraite. Ainsi, trois choix sont étudiés pour les allocations familiales. L’Economiste parle d’une première option de «300 dirhams par enfant pour les trois premiers et 50 dirhams par enfant dans la limite des 6», ce qui devrait coûter 2,6 milliards de dirhams. Le déficit financier interviendrait dans ce cas dès 2023 et imposerait une hausse de 0,16% de la cotisation pour assurer l'équilibre jusqu'en 2026.La seconde option porte sur une hausse à 300 dirhams par enfant pour les trois premiers et 100 dirhams pour les autres. Il en résulterait un coût de 2,7 milliards de dirhams, avec un déficit dès 2022 et un réajustement des taux de cotisations de 0,20% pour assurer l'équilibre à l'horizon 2026.La troisième option porte sur une allocation de 300 dirhams par enfant pour les trois premiers et 200 dirhams par enfant pour les autres. Elle coûterait 2,8 milliards de dirhams, avec un déficit dès 2020 et une cotisation supplémentaire de 0,30%.