La Chambre des représentants a adopté à la majorité le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, ultime budget de la législature qui s’achève en septembre prochain. Soutenu par les groupes de la majorité et vivement critiqué par ceux de l’opposition, le texte a été entériné en séance plénière par 165 voix pour, 55 contre et aucune abstention. Conformément au processus bicaméral, il est désormais transmis à la Chambre des conseillers pour un dernier examen avant son adoption définitive.
Sur le plan macroéconomique, l’exécutif défend un cadrage articulé autour d’une croissance de 4,8%, d’une inflation maîtrisée à 2% et d’une réduction du déficit budgétaire à 3,5% du PIB. Le PLF 2026 consacre, par ailleurs, 140 milliards de dirhams à l’éducation et à la santé, soit, selon l’opposition, une progression «d’environ 20 milliards de dirhams» par rapport à l’exercice précédent.
C’est précisément sur ce terrain que se sont concentrées les critiques de l’opposition: ses groupes ont pointé la soutenabilité sociale du cadrage budgétaire, estimant que les prestations de santé publique et l’offre éducative demeurent les nœuds critiques des politiques publiques et appellent un effort exceptionnel en investissement et en gouvernance.
Politiquement, le texte ne devrait pas rencontrer d’obstacle majeur lors de son passage à la Chambre des conseillers. En cas d’amendements substantiels, le PLF 2026 reviendrait toutefois à la Chambre des représentants pour une deuxième et dernière lecture, conformément aux règles de la navette parlementaire. Cette séquence budgétaire, à la fois technique et politique, scellera le dernier exercice financier de la législature en cours.








