Dans son dernier rapport, la Banque mondiale table sur une contraction du PIB mondial de l’ordre de 5,2% en 2020 à cause du nouveau coronavirus, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais c'est le nombre de pays qui se retrouveront en récession qui fait de cette crise la pire depuis la Grande Dépression des années 1870, a souligné la Banque mondiale.
La pandémie de Covid-19 a eu un impact économique "rapide et massif" qui n'a jamais affecté autant de pays depuis 150 ans, et ce, malgré l'aide massive des gouvernements, selon les nouvelles prévisions de l'institution publiées lundi.
La Banque mondiale estime qu’entre 70 et 100 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté, effaçant ainsi les progrès réalisés les trois dernières années dans la lutte contre la pauvreté.
A l'échelle de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, l’activité économique devrait se contracter de 4,2 % sous l’effet de la pandémie et de l’évolution du marché du pétrole, ce qui est loin de la croissance de 2,4 % prévue en janvier dernier. En outre, une forte incertitude pèse sur ces prévisions, est-il précisé. «Les pays exportateurs de pétrole sont pénalisés par l’effondrement des prix du pétrole et des flambées de Covid-19, tandis que les importateurs de pétrole se ressentent de l’affaiblissement des économies avancées et des grands pays émergents, des perturbations causées par les mesures de riposte à la pandémie et de la baisse probable du tourisme», ajoute la même source.
Comme le montre le tableau ci-dessous, la récession attendue cette année sera moins forte au Maroc (-4%) qu’en Algérie (-6,4%) au Bahrein (-4,5%), en Iran (-5,3%), en Iraq (-9,7%) et au Liban (-10,9%).
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