Récemment publiée, la huitième édition de l’Africa risk-reward index se veut optimiste sur les capacités des pays d’Afrique, dont le Maroc, à attirer les investissements directs étrangers.
Selon les auteurs de ce document que relaie Les Inspirations Eco, ce jeudi 21 septembre, une opportunité se dessine pour les pays d’Afrique, en particulier ceux d’Afrique du Nord, comme le Maroc et la Tunisie, qui se positionnent activement comme des destinations d’investisseurs industriels.
«Les gouvernements européens considèrent également les pays d’Afrique du Nord comme des lignes de front dans leurs efforts pour endiguer la migration irrégulière, et ils estiment que la création d’opportunités d’emplois tangibles dans ces économies contribuera à ces efforts», indique le document.
Cependant, les auteurs de l’Africa risk-reward index estiment que les questions d’intégrité seront une préoccupation majeure pour les investisseurs désireux d’investir dans l’industrie, à cause de l’attention limitée actuellement portée aux droits des travailleurs.
«Cela exigera des entreprises privées qu’elles examinent de près les accords potentiels sous l’angle de l’intégrité et de la gouvernance», explique Les Inspirations Eco.
«Nous prévoyons qu’une concurrence géopolitique accrue se traduira à plus long terme par de nouvelles opportunités pour les pays africains, alors que les puissances géopolitiques cherchent à élargir leur influence par le biais de financements et d’investissements», expliquent les auteurs du rapport.
A court terme, les économies des pays d’Afrique continueront à être confrontées à un environnement économique difficile, ce qui risque de dissuader les investisseurs les plus frileux.
L’inflation et les contraintes liées aux chaînes d’approvisionnement ont permis de révéler aux partenaires internationaux d’éventuels déséquilibres et les fragilités des économies du continent.
D’où certaines inquiétudes formulées sur le fait que le développement économique des pays d’Afrique pourrait s’arrêter, voire régresser.
Les auteurs du document expliquent néanmoins qu’alors que des investisseurs de pays étrangers semblent opérer un repli vers des économies avancées, des pays d’Afrique se révèlent particulièrement performants dans leurs capacités à combler ce déficit de financement et consolident progressivement leur domination dans les services financiers en Afrique.
«Les institutions financières des locomotives économiques régionales, comme l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria, le Maroc et le Kenya répondent présent pour contribuer à combler les fractures en matière d’accès et d’inclusion», indiquent les auteurs du rapport.
Bien que les services financiers dans ces pays devraient rester attractifs pour les investisseurs, d’importants risques persistent, dont leur exposition aux problématiques liées à la gouvernance, les fraudes, les cybermenaces, la vulnérabilité au financement du terrorisme, et une surveillance internationale croissante de flux financiers illégaux.