Infrastructures: l’année de tous les grands projets

À l’image de l’extension de la LGV existante entre Tanger et Kénitra jusqu’à Marrakech, qui ambitionne de positionner le réseau ferroviaire marocain parmi les dix plus modernes et performants au monde, l’année 2024 s’achève sous le signe d’une forte accélération des projets structurants.. DR

Revue de presseLe vent favorable qui souffle sur les projets structurants va s’intensifier en 2025, une année prometteuse pour les entreprises publiques et le secteur privé. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 07/01/2025 à 21h08

À l’image de l’extension de la LGV existante entre Tanger et Kénitra jusqu’à Marrakech, qui ambitionne de positionner le réseau ferroviaire marocain parmi les dix plus modernes et performants au monde, l’année 2024 s’achève sous le signe d’une forte accélération des projets structurants.

Ainsi, selon le magazine Challenge, l’un des plus grands projets solaires au monde, déjà opérationnel dans sa première phase (Noor I), a lancé la procédure d’appel d’offres pour Noor II et Noor III. Ces projets suscitent l’intérêt de poids lourds du secteur, tels que le Saoudien Acwa Power Company, les Espagnols de Cobra, ou encore les Français du géant Vinci.

Un autre projet d’envergure concerne l’enrichissement de la flotte aérienne nationale, qui vise à dynamiser le tourisme tout en créant des milliers d’emplois. «Avec la décision stratégique de la compagnie aérienne nationale de passer la plus importante commande d’avions de son histoire, RAM, qui prévoit d’augmenter sa flotte de 52 avions actuellement à 200 d’ici 2037, a lancé un appel d’offres international au printemps dernier pour une commande ferme de 188 avions», indique l’article.

Dans cette dynamique, le Maroc ambitionne également de renforcer son industrie aéronautique, particulièrement à Casablanca, qui se positionne déjà comme l’un des trois pôles les plus avancés d’Afrique dans ce secteur. Les besoins en personnel qualifié devraient engendrer le recrutement de plus de 16.000 techniciens dans les 20 prochaines années. «Cette tendance témoigne de la remarquable résilience de l’industrie, soutenue par des opérations majeures telles que le rachat de Bombardier par Spirit Aerosystems, ou encore l’inauguration d’un nouveau site de production LPF pour les pièces de réacteurs», précise Challenge.

L’année à venir verra également la montée en puissance de projets structurants à portée internationale, notamment grâce à la consolidation de l’incontournable plateforme portuaire de Tanger Med et aux perspectives offertes par le nouveau port de Dakhla Atlantique. Prévue pour 2028, l’ouverture de ce port permettra au Maroc de jouer un rôle clé en tant que porte d’entrée vers l’Afrique et hub d’échanges intercontinentaux.

Les pouvoirs publics ont par ailleurs mis en place un écosystème complet destiné à attirer des industriels et des investissements à forte valeur ajoutée. Cela conférera au Maroc, et particulièrement à cette région, un rôle de pivot économique reliant l’Europe à l’Afrique. Cet écosystème prévoit également la qualification des ressources humaines par la création d’usines, d’infrastructures de santé, d’établissements d’éducation, ainsi que d’unités destinées à valoriser les ressources et matières premières africaines. Parmi celles-ci figurent des projets déjà en cours, comme l’importation de bauxite de Guinée, essentielle à la fabrication de l’aluminium.

«Toutes ces initiatives stratégiques contribuent à rendre le royaume plus compétitif, plus vert, mieux connecté, plus inclusif socialement, et ainsi plus proche de ses citoyens. Cela dit, les défis demeurent considérables: les questions sociales, notamment celles liées à l’emploi, se posent avec encore plus d’acuité. Il devient urgent d’apporter des réponses concrètes à ces problématiques», conclut Challenge.

Par Le360
Le 07/01/2025 à 21h08