Alors que peu de banques centrales au niveau mondial ont suivi la hausse des taux directeurs, comme c’est le cas au Maroc, les institutions internationales veulent mobiliser davantage à l’échelle internationale pour lutter contre l’inflation, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication de ce mardi 28 juin.
«C’est le cas notamment pour la Banque des Règlements Internationaux ou la BRI qui fait office d’une Banque des banques centrales à travers la planète. Un message, qui vient d’être lancé à destination des différentes banques centrales à l’échelle internationale, semble inviter celles-ci à revoir leur politique monétaire et probablement augmenter les taux», indique le quotidien, expliquant que cette institution qui compte parmi ses membres la FED Réserve des Etats-Unis, la BCE de l’Union Européenne, la Banque de France ainsi que Bank Al Maghrib (BAM) appelle à de nouvelles mesures contre l’inflation.
Dans son dernier rapport, la BRI invite les banques centrales à agir de manière décisive et sans tarder pour assurer le retour à une inflation faible et stable, tout en limitant l’impact sur la croissance et en préservant la stabilité financière. La BRI indique que l’économie mondiale risque d’entrer dans une nouvelle ère d’inflation élevée. La même source fait aussi remarquer que les dangers de la stagflation sont importants, dans un environnement où la persistance des perturbations dues à la pandémie, la guerre en Ukraine, l’envolée des prix des produits de base et les vulnérabilités financières assombrissent les perspectives.
Il est à noter que la BRI affirme que la priorité pour les banques centrales est d’assurer le retour à une inflation faible et stable. «Dans ce cadre, elles devraient s’employer à réduire au minimum l’impact sur l’activité économique, préservant ainsi la stabilité financière. Opérer un tel atterrissage en douceur s’est révélé difficile par le passé, et les conditions de départ rendent la tâche délicate aujourd’hui», souligne la Banque des Règlements Internationaux.
Aujourd’hui Le Maroc précise aussi que la BRI estime que l’amélioration qu’ont connue les cadres macroprudentiels et de politique monétaire, de même que la moindre dépendance vis-à-vis de l’énergie, rendent peu probable une répétition de la stagflation des années 1970, et estime également que le contexte actuel de vulnérabilités financières pourrait amplifier tout ralentissement.
«A noter que Bank Al Maghrib n’a pas jugé opportun au cours de sa dernière réunion, d’augmenter le taux directeur. Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM), avait déclaré que BAM continue de maintenir les mesures exceptionnelles déployées lors de la crise sanitaire pour ne pas freiner la reprise», conclut Aujourd’hui Le Maroc.