Dans sa livraison du jour, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse à l’industrie automobile marocaine. Le journal revient ainsi sur les enjeux à relever pour asseoir le positionnement de l’industrie automobile marocaine sur l’échiquier international.
Se basant sur une récente étude dévoilée par l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS), Aujourd’hui Le Maroc nous apprend qu’en posant l’hypothèse d’une restructuration à venir de la filière automobile mondiale autour des grands marchés de consommation, l’étude de l’IMIS s’attache à mieux comprendre la position de l’industrie automobile marocaine, à identifier les opportunités qui s’ouvrent et à détecter les menaces qui pèsent sur elle, après plus d’une décennie de croissance remarquable qui a conduit le secteur à devenir le premier métier du Maroc en termes d’exportations.
«Une série de recommandations a été dressée dans le cadre de cette étude. Ces propositions ont été formulées sur la base d’une analyse multidimensionnelle combinant des enjeux stratégiques tels que la digitalisation, l’écologie, les mutations post-Covid et l’inclusion sociale. IMIS a également bâti son approche sur des dimensions opérationnelles, en l’occurrence l’organisation de la production, le financement, la formation et l’accompagnement», souligne-t-on.
L’institut fait remarquer que la crise du coronavirus et la rupture des chaînes d’approvisionnement ont mis en évidence la nécessité de renforcer la résilience statique et la capacité à encaisser le choc au moment où il survient et consolider la résilience dynamique à travers le renforcement de la capacité à se relever après la crise.
Notons que l’IMIS appelle ainsi à renforcer les écosystèmes installés, améliorer les capacités d’anticipation des industriels du secteur et renforcer leur pouvoir d’adaptation nécessaire à la préparation du rebond économique. «Le volet financement est également primordial pour cette nouvelle phase, d’où l’intérêt de renforcer le capital marocain dans l’industrie automobile et de mettre en place des mesures fiscales d’encouragement à l’investissement dans le secteur. La réussite de ce nouveau cap passe également par la formation aux nouveaux métiers et chaînons de la filière marocaine», précise-t-on aussi.
En ce qui concerne l’accompagnement, l’IMIS appelle également au renforcement des mécanismes d’accompagnement de la sortie de crise ainsi que ceux de l’adaptation des écosystèmes à la donne post-Covid. Il est aussi question de renforcer l’inclusion de l’économie marocaine dans les réseaux de valeur.
«Pour IMIS, l’industrie automobile pourrait jouer un rôle important pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Ceci passe par le renforcement de la stratégie RSE des industriels du secteur. L’étude note par ailleurs que les incitations fiscales tendent à refléter, dans un grand nombre de pays émergents, le degré de développement de l’industrie automobile», conclut le journal.