Importation de vaches laitières: une subvention de 6.000 dirhams par tête désormais accordée

Des vaches laitières dans une ferme.

L’Exécutif intensifie son appui à la filière laitière en renforçant son dispositif d’aides financières pour l’importation de vaches. Une subvention de 6.000 dirhams par tête sera donc accordée aux éleveurs. C’est ce qui ressort d’une décision publiée au Bulletin officiel du 10 août.

Le 21/08/2023 à 15h04

Face à un contexte économique tendu pour la filière laitière, le Maroc ajuste sa stratégie et augmente sa subvention à l’importation de vaches. Ce dispositif d’aide, qui était auparavant structuré en fonction du nombre de vaches importées, atteindra désormais 6.000 dirhams par tête, peu importe le nombre d’animaux acquis.

Cette initiative restera en vigueur jusqu’à la fin de 2026 ou jusqu’à ce que 60.000 vaches soient importées, selon un arrêté du ministère de l’Agriculture, celui de l’Intérieur et celui chargé du Budget publié au Bulletin officiel du 10 août.

Auparavant, un montant de 3.000 dirhams était octroyé par tête pour les trois premières vaches importées, 5.000 dirhams par tête de la quatrième à la dixième vache importées et 2.500 dirhams par tête à partir de la onzième vache importée.

Quid des vaches laitières produites localement?

Une aide de 3.000 dirhams par tête sera aussi allouée pour l’acquisition de vaches laitières produites localement. Les critères d’éligibilité sont stricts. On apprend ainsi que les bovines concernées doivent notamment appartenir à des races spécifiques (Holstein, races brunes, Jersey, Tarentaise, et Normande), être âgées entre 24 et 36 mois et être enceintes.

De plus, ces vaches doivent porter le numéro national unique d’identification qui figure sur la carte d’identification et d’accompagnement des bovins (CIAB), et être enregistrées dans la base de données nationale au nom du demandeur.

Face à la crise sévère qu’a connue le secteur de la production laitière, ces mesures représentent une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs et éleveurs locaux. Radouane Arrach, secrétaire général du département de l’Agriculture, avait déjà souligné en mai dernier l’urgence d’augmenter les aides publiques pour alléger la charge des agriculteurs.

Par Hajar Kharroubi
Le 21/08/2023 à 15h04