A en croire les professionnels du secteur immobilier, notamment des promoteurs et des notaires, la reprise ne tardera pas à se produire. Ils affirment que les transactions se nouent dans toutes les villes, que les prix sont à la portée et que les acquéreurs trouvent ce qu’ils cherchent sur le marché. Or, comme le constate l’hebdomadaire La Vie Éco, la situation est « elle qu’aucun signe annonciateur d’un éventuel redressement ne se profile à l’horizon».
Preuve en est l’encours des crédits immobiliers, comme le relate l’hebdomadaire. A fin avril, il s’est situé à 301 milliards de dirhams, en croissance d’à peine 0,3% depuis le début de l’année. Son rythme de progression est même en décélération, passant de 3,8% en 2018 à 2,5% en 2022. Alors, comment expliquer «le semblant de croissance» produit sur cet encours ? Selon La Vie Éco, c’est grâce notamment aux prêts à l’habitat.
Ces derniers représentent près de 80% de l’encours total, soit 240 milliards de dirhams. Hormis l’année 2021 où la tendance baissière a été renversée (hausse de 4,7% du segment des crédits aux acquéreurs), l’évolution de cet encours est en ralentissement d’année en année, de 5,7% en 2018 jusqu’à atteindre 2,8% en 2022, puis à 0,5% à fin avril, rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco. La même tendance est-elle observée pour les prêts accordés aux promoteurs immobiliers ?
Selon l’hebdomadaire, ces prêts sont en net recul. Ainsi, l’encours s’est situé à 52,3 milliards de dirhams, en retrait de 5% depuis janvier. Pour rappel, il était déjà en baisse de 1,8% en 2022 et de 6,8% en 2021. En effet, cette situation, présentée comme délicate par La Vie Éco, est valable pour tous les segments du secteur immobilier. Cela semble contraster avec la situation de plusieurs chantiers dans le Royaume qui sont édifiés et avancent bien.