L’hydrogène vert occupe une place centrale dans la stratégie énergétique du Maroc. «Mais l’ambition ne suffit pas», signale l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), dont les points saillants du dernier rapport sont repris par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 15 août.
«Il est essentiel de veiller à ce que les plans de développement de l’hydrogène vert ne détournent pas les capitaux financiers et politiques des efforts de décarbonation locale ou des opportunités d’amélioration de l’accès à l’énergie», estime l’agence. Le Maroc doit donc équilibrer ses ambitions internationales avec les besoins énergétiques domestiques pour assurer un développement durable à long terme.
Malgré des efforts louables pour augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique, le Royaume reste fortement dépendant des énergies fossiles. «En 2021, la consommation totale d’énergie au Maroc atteignait 960.302 térajoules (TJ), en hausse de 15,6% par rapport à 2016. Cependant, cette croissance a été principalement alimentée par les énergies non renouvelables, qui représentaient 864.010 TJ, soit 90% de l’offre énergétique totale», écrit Les Inspirations Eco.
La part des énergies renouvelables, bien qu’importante, ne constituait que 10% de cette offre, avec une légère diminution par rapport à 2016. Cette dépendance aux énergies fossiles, en particulier au pétrole, au gaz et au charbon, souligne l’urgence pour le Maroc d’accélérer sa transition vers des sources d’énergie plus durables.
Reste que le Maroc a lancé plusieurs initiatives pour renforcer la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Entre 2018 et 2023, la capacité installée dans le domaine des énergies renouvelables a ainsi connu une croissance significative de 25%. Les technologies solaires et éoliennes ont particulièrement bénéficié de cette dynamique, enregistrant des augmentations respectives de 27% et 52% au cours de cette période.
«L’une des principales difficultés auxquelles le Maroc est confronté réside dans sa faible autosuffisance énergétique. En 2021, le pays a dû importer 91% de l’énergie consommée, principalement sous forme de combustibles fossiles», poursuit le quotidien.
Cette forte dépendance vis-à-vis des importations expose le Maroc aux fluctuations des prix de l’énergie sur le marché international et aux tensions géopolitiques. Pour remédier à cette situation, le Royaume a lancé divers projets, notamment dans le domaine de l’hydrogène vert. Pour les résultats, il faudra encore attendre.