A l’approche de la saison des récoltes et de la production d’huile d’olive, l’Agence du bassin hydraulique d’Oum Er-Rbia intensifie ses efforts pour limiter les effets néfastes des margines, ces résidus liquides issus de l’extraction de l’huile.
En effet, face à l’expansion des cultures d’oliviers et l’augmentation du nombre d’huileries, les déchets produits deviennent une préoccupation environnementale majeure, alerte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 17 octobre. «Le rejet non contrôlé de ces margines dans le milieu naturel pose de graves menaces pour les ressources en eau et la biodiversité aquatique», lit-on.
Le phénomène contribue à la pollution des nappes phréatiques, des cours d’eau et des barrages, provoquant la destruction de la faune aquatique, notamment les poissons et les algues, et d’autres organismes vivants.
En plus de la pollution des eaux, ces résidus affectent aussi la gestion hydraulique en «affaiblissant le débit des rivières, obstruant les canaux d’irrigation et endommageant les infrastructures de drainage», souligne l’agence. L’impact ne se limite pas à l’environnement immédiat, mais s’étend également à la dégradation du paysage et de plusieurs sites naturels, nuisant ainsi à l’attractivité écologique et touristique de ces zones.
La Loi 36-15 sur l’eau est pourtant claire. Toute personne polluant les ressources en eau, que ce soit par un rejet direct dans les cours d’eau ou par la contamination des nappes phréatiques, s’expose à une amende allant de 10.000 à 500.000 dirhams.
Pour limiter les effets néfastes des margines, des moyens existent également. Il s’agit notamment de l’installation de bassins imperméables permettant l’évaporation des margines et le séchage des résidus solides tels que les noyaux et les peaux d’olives. Des mesures, visant un accompagnement technique et financier de certaines stations de traitement, dans le cadre de conventions de partenariat, ont été mises en place. Encore faut-il que les propriétaires des huileries s’engagent sérieusement.